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littérature - Page 5

  • Fatrasie

    Depuis l'origine sont bercés les secrets
    Tel Concerto en Sol est basque fantaisie...
    Dans les prémices de la Nuit en Tunisie
    Philly Joe Jones aurait-il joué du hochet?

    Je l'ai su en ouvrant la radio lundi soir
    L'orage ayant raison d'un accès numérique
    J'ai mis l'antienne hertzienne en l'écran pandémique
    S'y déroulait lors, Maurice Ravel en noir

    Du salon où la foudre m'éclairait par fois
    Je vis jouets et pottoks mais n'entendis pas
    Plus l'ankou que cette femme appelant à soi

    On n'écrit pas de soi mais de tout l'extérieur
    Je me suis mille êtres à mélancolie leur
    Dans les tableaux, mouvements ou rondos rieurs

  • Décembre 2006

    En faisant du bricolage dans les livres, j'ai retrouvé dans l'un d'entre eux, une feuille pliée en quatre.

    _____________________________________
    Au bureau et mon soleil d'hiver

    Toi qui fais la marée et le cycle et la tétanie
    tu entres toute lumière rasante
    par les rideaux et nuages entrouverts
    en réchauffant mes épaules avec peine.

    _____________________________________
    Noël

    Je n'ai pas d'idées
    pas de poèmes
    je n'ai que des souliers
    pour mon nouveau Noël.
    Qui me mènent aux Roseliers
    en courant à la pointe
    mes talons dans l'estomac.

    _____________________________________
    Dans ma chambre à coucher
    figure une photographie
    de Pierre Boucher
    il s'agit de la couverture de VOILA
    numéro original 281 du 8 août 1936
    que j'ai acheté à Rennes en l'an 2000
    une jeune femme prend la pose pour lui
    la légende est
    Idylle et camping au long des rivières de France
    elle se tient debout mains sur les hanches
    (c'est la pose des années folles)
    en maillot de bain s'il vous plaît
    dans une barque dont une rame
    est à quai pour plus de stabilité

    Mais je n'ai pas retrouvé ce que j'ai écrit sur la vigie entrée dans la mer, cette Pointe du Décollé en Saint-Lunaire.

  • Cher Louis,

    Lundi 9 avril 2007

    J'ai couru hier par ton chemin celui qui descend au port
    puis celui qu'empruntaient les douaniers jusqu'aux Rosaires
    La municipalité a donné ton nom à ces chemins il y a une dizaine d'années
    ou plus exactement la nouvelle division territoriale qui s'appelle la Cabri a fait porter ton nom à ce chemin

    Une autre route ancienne engoncée dans les talus est maintenant bitumée
    elle permet de se rendre au même endroit
    Vendredi 6 avril 2007

    Là-haut au-dessus de Martin-Plage
    deux jeunes filles en vacances
    viennent de dresser une couronne de fleurs de colza sur l'asphalte
    à chaque voiture qui passe elles sautent du talus pour en ajouter
    chaque roue écrase la fleur huileuse
    Un peu plus loin après le calvaire
    après le carrefour d'un hameau
    nous apercevons comme une oie sur la route
    qui n'est en réalité qu'un très beau faisan bien dodu

    Un champion du monde de cor de chasse
    m'avouait en 1996 que dans ma situation
    de faisan à midi dessus le volant
    il accélérait afin de le buter

    au retour je constate avec regret
    qu'en fait de couronne ça n'était qu'un coeur

    P.S. Vu le film de Peter Kassovitz tiré du roman "le sang noir" à la télé samedi dernier.

  • analyse

    A quatre ans j'ai traversé la trajectoire d'un palet breton qui fit mouche en ma tête, il fut projeté par mon grand-père maternel.

    A six ans je me suis retourné dans un tonneau de chantier près de ma maison en construction, il était rempli d'eau de pluie et plus grand que moi, comme on s'est inquiété de moi un peu tard j'aurais pu me noyer mais, rigolard je me suis retourné.

    A sept ans je suis doué d'une sociabilité remarquable, je refuse de déjeuner chez des inconnus si on ne m'isole pas dans une pièce.

    A huit ans l'idée de la mort m'est rassurante. Je me rappelle avoir eu la sensation fugace et délicieuse de ne pas être moi, cela se reproduira par la suite mais de moins en moins.

    A neuf ans j'ouvre ma collection de têtes de mouche. J'apprends les rudiments de tambour mais ne sait pas où arrêter les doubles croches.

    A douze ans je tiens une classification synthètique (par formes) des visages féminins, abandonnée depuis. Ma gravité effraie les femmes.

    A treize ans je me fêle la clavicule dans mon lit.

    A quatorze ans j'ai de gros problèmes en classe de latin où je suis mis à l'isolement perpétuel au fond de la classe. Je recherche dans mon glossaire de latin tous les mots à caractère sexuel et je crois alors que tout le monde possède ce même goût, enfin j'ajoute que j'étais nul mais fasciné et chose curieuse, ma professeur de latin était aussi celle de français qui me choyait.

    A quinze ans je m'ennuie à mourir. Je quitte bientôt ma professeur d'anglais qui m'aura tanné quatre années durant, par choix précoce (son choix). Je la quitte totalement nul, tricheur à son grand dam.

    A dix sept ans je n'entreprends aucune études de lettres qui m'auraient passionnées au prétexte que toutes les langues m'emmerdaient sauf le français. J'ouvre une correspondance manuscrite et intense avec ma première dulcinée. Elle en deviendra professeur de français dans son pays. J'achète mes premiers disques de jazz.

  • F I N

    Vu la très, très grande qualité des blogs de langue française et notamment de littêrâtûre, je dois me résoudre à abandonner la tenue du mien.
    Je démissionne.

    Je ferme.

    Et si je mettais la clé sous la porte de mon blog il n'en deviendrait pas moins un secrétaire à tiroirs.

  • Emmanuel Bove

    "
    19 octobre 1936

    Arrivé hier, vers cinq heures et demie, à Paris. C'était ma troisième sortie après maladie. Les deux premières avaient été d'une dizaine de minutes. Raymond est venu nous chercher en taxi. Fin d'après-midi radieuse d'automne. (Radieux signifie qui a des rayons de lumière.) Soleil sur la campagne. C'était merveilleux.

    Le soleil n'avait pas de chaleur. Il n'y avait pas de vent. La journée semblait être sortie du temps, à un moment heureux, et y avoir laissé toutes ses imperfections quotidiennes. L'arrivée à Paris a été plus extraordinaire encore.

    Les grandes avenues. Les lumières naissantes, les phares des autos sans force. Il y avait eu alerte contre les avions la veille et les becs de gaz étaient encore bleus. Toutes les couleurs dans le ciel.

    Cela, c'est la description sèche. Je voudrais montrer ces nuances extraordinaires. Il faut attendre l'inspiration. Une fin d'après-midi de printemps.

    La vie renaît. Des parfums enivrants vous frôlent une seconde.

    C'est la belle saison qui s'annonce. Ce n'était pas cela, hier, le 19 octobre et pourtant, c'est la même avidité en moi. Elle a pour cadre, pour but, autre chose : les richesses de l'hiver, les désirs, les secrets. Lu aujourd'hui le Carnet vert de Dabit, dans la N.R.F. Tristesse. Je pense à notre déjeuner à l'Hôtel du Nord. Quel garçon étrange et plein de charme, étrange parce qu'incompréhensible, insaisissable ! Pas de classes sociales. Dans la partie de son cerveau où s'élaborait son oeuvre, il n'y en avait pas. J'en suis certain. C'est peut-être cela qui donnait à tous ses gestes, à tous ses actes, cette aisance, cette absence complète de gêne. Il voyait tout du point de vue des sentiments.
    "
    Emmanuel Bove (journal).

  • La petite souillon nommée Poésie (poésie de concours)

    durant ces printemps Poésie
    me prend dans les mains
    en vraie putain

    oh la poisse de la petite souillon
     alors!

    qui repart à d'autres mains
    piano claque bellâtre
    et mur de pisse
    lhooq sms antique

    ah la pisse de la petite souillon
     -j'adore!

    à d'autres
    la traie de réclames
    mars
    valentin baise-noël
    qui rebranle citrouille

    la passe de la petite souillon
     encore!

    ô Poésie de printemps
    des marrons d'information
    glacent       mon cul-
    météorologue

  • L'éléphant

    Je vous veux fidèles à nos autres voyages
    Moi qui me tarde et péniblement vais ma danse
    Lourd est mon pas, léger est mon coeur au bel âge
    (L'éléphante et mon éléphanteau me distancent)

    Voyez sur ma peau l'oiseau croquant coquillages
    Ois ma fillette comme à ton front mes mots froncent
    Je viellis quand ta maman est de plus jeune âge
    Et d'autre continent qui ne connaît la ronce

    Par les chemins j'ai couru les griffes du monde
    Douanier, griffon, solen ou molle arénicole
    Jusqu'au donjon du krak, j'ai cru voir l'amour fol

    Me voilà bien las, gardant seule ma faconde
    Ne combattant plus que larmes de crocodile
    Qui tombent d'on ne sait, sur Toi petite fille

  • Mon soupirant d'hiver

    j'allais l'amour
    et croupissais ton croupir

    j'ai bien aimé mon jeune ami
    ses coups de couilles

    la volée de son bois

    le feu qu'il fit

     

  • Acrobate à caba (comptine monocorde)

    medium_acrobatecaba_Small_.jpgje la lis debout
    dans les magasins
    sans filet aucun
    me tordant le cou
    cela me cause oui
    du torticoli

     

     

     

    je la lis beaucoup
    cette poésie
    dans les magasins
    sans plier genoux
    ça me donne alors
    le torticoli

    P.S. prière de ne pas s'arrêter, dire en boucle.

  • Le français moyen, vraiment.

    J'ai peur du réchauffement de la planète.

    J'ai peur d'arrêter de fumer.

    J'ai peur de fumer.

    J'ai peur de la droite.

    J'ai peur de mal voter comme un 21 avril.

    J'ai peur des téléphones portables.

    J'ai peur de ne pas tirer la sonnette d'alarme à temps.

    J'ai peur de l'Iraq et surtout des nanas d'origine irakienne.

    J'ai peur de la mondialisation.

    J'ai peur de l'air ambiant qui est pollué même à l'intérieur.

    J'ai peur des licenciements.

    J'ai peur des élèves dont le niveau intellectuel diminue tous les jours.

    J'ai peur de l'Europe.

    J'ai peur des sms.

    J'ai peur du cancer.

    J'ai peur des voitures qui brûlent toujours en nombre chaque nuit.

    J'ai peur de la sécurité informatique.

    J'ai peur de la précarisation de la société.

    J'ai peur de prendre des antibiotiques.

    J'ai peur de ne pas passer pour quelqu'un d'intelligent.

  • M.

    Nous allons quitter l'appartement bientôt, je suis tout seul. Je ne mets même pas le chauffage, car j'arrive tard et il ne fait pas froid pas même la nuit. J'ai trouvé un courrier pour Cynthia (du dessous) dans la boîte aux lettres. J'ai regardé par transparence cette enveloppe, rien de croustillant j'irai la lui rendre demain. En fin d'après-midi j'ai été prévenir le médecin de famille de ton arrivée, il m'a félicité.

  • Desiderata sidérant

    le désir de voir cette gorgone
    m'aura poussé jusqu'au Capitole
    stupide que j'étais stupéfait
    à en abandonner son portrait
    dans un appareil photographique
    quand médusé
    j'y ai
    renoncé

  • Sur la porte d'entrée de l'immeuble (côté intérieur)

    "
    Où sont passés les gueulards ?

    Il y a 5, 6 bières qui traînent dehors.
    Y'a 1 an, certaines grandes gueules
    sont venues me faire
    la réflexion
    de les ramasser.
    Et là, personne dit rien.

    Moi je m'en fous des bières,
    je suis pas une chienne.

    Juste 1 truc :
    aux emmerdeurs qui se reconnaîtront,
    je vous conseille de même pas faire
    1 réflexion
    sur moi. Sinon, moi aussi je vais l'ouvrir
    ma gueule.
    Et ce serait pas très bon.
    Si vous voulez faire la police,
    faites-la pour tout le monde pareille !
    lâchez-moi !

    P.S. je suis pas une alcoolique je suis le DIABLE.

    "

    Ma voisine du dessous signe ce message. Ah mais qu'est-ce que vous croyiez ? que j'habite les beaux quartiers ?

  • "Académie du Jazz 2006 : le triomphe de Pierrick Pédron"

    "Au cours de la soirée organisée le 18 décembre 2006 au Grand Foyer du Théâtre du Châtelet, à Paris, l’Académie du Jazz a décerné ses prix pour l’année 2006. Grand vainqueur : le saxophoniste Pierrick Pédron qui a remporté deux prix : meilleur disque français et surtout le prestigieux Prix Django Reinhardt.
    Voici le palmarès 2006 :


    Prix Django Reinhardt (musicien français de l’année) : Pierrick Pédron
    Finalistes : Laurent Coq, Médéric Collignon

    Prix du Disque Français (meilleur disque enregistré par un musicien français) : Pierrick Pédron « Deep in a Dream » (Nocturne)
    Finalistes : Antoine Hervé « Road Movie » (Nocturne), Stan Laferrière & Vintage Orchestra « Weatherman » (Jazz aux Remparts/DJAZ Distrib)"

  • "L'amour passionnée de Noémie"

    "
    LXIII
    Hé, mé mé, bine moi, bine moi, ma pouponne,
    Cependant que papa s'en est allé aux champs,
    Il ne le soza pas, il a mené ses gens,
    Bine mé donc, maman, puisqu'il n'y a passonne.

    Ayant frayé l'oeillet de ta lève bessone,
    Je me veux regarder en tes beaux yeux luisants :
    Car ce sont les misoirs des amouseux enfants,
    Après je modesai ta goge, ma menonne.

    Soudain je laichesai ton joliet tétin,
    Puis je chatouillesai ton beau petit tounin,
    Maintenant de ma pine, ores de ma menotte.

    Si tu n'accode à moi le folâte gaçon,
    Guésissant mon bobo agadé tu es sotte :
    Car l'amour se fait mieux en langage enfançon.
    "

    Marc Papillon de Lasphrise

    P.S. Bon Noël.

  • SMS

    J'ai lu hier que le gouvernement néozélandais autorisera dans les examens du secondaire l'utilisation par les élèves du langage dérivé du SMS, le métier d'enseignant va devenir vraiment difficile.

  • La statue

    medium_donatello_Small_.JPGjardinier binez-moi donc
    vous qui foutez quelle qu'onques

    entre effeuillée au jardin
    pour y mouiller ses chagrins

    ne forniquez donc qu'aux marbres
    tel prélat les culs trop glâbres

    je suis jalouse statue
    chaude les soirs sans vertu

     

    mouillez-moi comme se doivent
    mollement vos petits zouaves

    fourchez-moi la langue à fruits
    dans vos ruts de brute à truie

    venez me râcler le cul
    avec votre noeud tordu

  • L'ode à l'onde

    J'ai découvert hier soir sous la direction de Laurence Saltiel le poète belge Géo Norge (de son vrai nom Georges Mogin, Bruxelles 1898-1990). Cela s'est terminé en choeur et ainsi de mémoire
    "Si j'avais été sable j'aurais tenu la forme de son pied nu"
    Le vers est lent, long et délayé, il y avait aussi
    "Si j'avais été fontaine j'aurais connu le frisson de son pied nu"
    mais encore, cela commençait par "Si j'avais été lumière..." puis "Si j'avais été marre..."!
    Le choeur était constitué d'élèves féminins (un seul homme sur une dizaine) ayant travaillé depuis trois mois avec elle. C'était parfait, si je m'étais écouté je me serais levé. Les harmonies développées évoquaient "la mer" de Debussy dans l'apparition des choeurs, ou Ravel dans la répétition de ces quatres vers, la progression des nuances et les digressions harmoniques. J'ai remarqué aussi dans le choeur la présence de trois adolescentes protubérantes mais dès le début j'ai fermé les yeux. C'était la fin de la première partie elle a joué ensuite avec ses musiciens, mais pour moi c'est resté le clou sans quoi je n'écrivais pas.

    v, Laurence Saltiel
    dm, François Laizeau
    b, Benoît Dunoyer de Segonzac
    pno, Joël Bouquet

  • Turelure et colique

    soit un Chiassac le vers pissant :
    je suis homme aux chiasses de vent
    dérangé à la lune errante
    pipeau de poétastre chante

    P.S. c'est ma digestion de novembre, et c'est un peu lourd.

  • Extrait

    "
    ODIN

    Les coteaux cultivés et la vallée vers la mer étaient, classiquement, semblables à un pantalon de velours de travail, versicolorement rapiécé, lequel, pour montrer ses pièces, aurait fait le chêne fourchu.
    Au fond de la fourche, le bois de châtaigniers qui voilent leurs racines de fougères.
    Varia ne rencontra, dans son chemin descendant, que des plantes et des bêtes.
    Toutes redoutables.
    Sur le plateau, avant le versant, les janiques dont les fleurs d'or sont montées, pierre pour métal, en épingles d'émeraude.
    Les genêts plus bénins, mais artificiellement fortifiés d'abeilles.
    Les épines émoussées par le soleil renouvelées par les grandes lances des feux aux cendres d'engrais.
    Les cloportes méticuleusement cuirassés.
    Les escarbots de deuil crachaient leur sang, comme une cervelle fraîche s'éclabousse.
    Aux épines et aux flammes, la colline accentuant aigu sa chute, succédèrent les glaives des glaïeuls, des herbes tranchantes et les lacets de racines compliquées.
    Il n'y avait pas de grenouilles visibles, elle n'entendait pas leurs chutes dans des flaques,
    il n'y avait pas encore d'eau.
    Les herbes et la terre simulaient le coassement des bêtes.

    [...]

    Puis les fougères, bouquets de sabres étalés dans les plans d'un herbier, classés par rang de taille; comme des mains ouvertes, qui peuvent donc se fermer; comme des chars armés de faux qui ne marcheraient pas, mais tapisseraient l'intérieur d'un couloir en nasse où l'on est forcé de marcher.
    Et comme le gant tout en muscles qui est la pieuvre, fourrée de pustules.
    Qui ne sont pas des pustules, mais des spores : techniquement, des sores indusiés.
    Inoffensives.
    Mais visibles.
    La peur dont on ne peut se distraire est de l'inoffensif tout en décor.
    Puis, aux coquetiers de la mousse, sous des chênes, les œufs bizarres des vesses-de-loup.
    Varia aventura le pied sur une des petites outres de poison, plus molle qu'une paupière.
    Doit-on casser l'œuf de la Mort-Rock par le gros bout ou le petit bout?
    Elle se souvint que le lycopode, dans les théâtres, déflagre pour des apparitions et disparitions par des trappes.
    LOUPS.
    Ils trottent assurément sur les feuilles sèches.
    Il n'y a par terre que de la mousse.
    Mais s'il y avait des feuilles sèches on les entendrait trotter sur les feuilles sèches!
    Le bois sans soleil laisse aussi mal évader la Peur qu'une maison fermée.
    La fougère est la voûte à jour d'une cave, laissant voir tous les monstres des caves.
    Les loups n'y feront point de coupures à leurs pattes, hérissonnées de poils bourrus.
    Et leur gueule est beaucoup plus dentelée que toutes les fougères, quoiqu'elle manque de pustules aux dents.
    Les dents qui mordent ne se mangent pas entre elles.
    Varia ne se retourne pas.
    Elle sait si bien qu'ils sont là derrière elle.
    Sous deux voûtes d'allées de taillis, leurs poils et leurs dents en avant de leur forme d'ombre.
    Comme une paire de cils hors de deux grands yeux.
    Elle court
    Mais elle est arrivée.
    Emmanuel est dans une cahute de douanier à la crête de parapet de la falaise.
    "
    Source: L'Amour absolu, chap. VIII.
    Alfred Jarry
    par Christian Prigent

  • Recyclage d'argent sale (développement durable)

    Il y a de ça quelques années le photographe Yann-Arthus Bertrand proposait en avant-première son exposition "la terre vue du ciel" à la ville de Saint-Brieuc - en 1999 je crois. L'exposition n'avait aucun intérêt, sinon de préparer la distribution pour la décennie à venir de polluants agendas et de dire "faites comme moi, prenez un hélicoptère pour faire de belles photos", le même genre de message que celui de l'imbécile Nicolas Hulot dans les années 90. Pris de remords aujourd'hui par leurs propres gaspillages ils pensent s'acheter bonne conscience en rétribuant je ne sais quel fonds mondial sur un calcul savant de leur dégagement de CO2. C'est une manie bien française qui remonte au frère de collaborateur (avec les nazis), ce mondialement célèbre Cousteau, avec une nouveauté cependant : ils font de la pô-li-tic, Cousteau préférait éviter, vous comprenez.
    Je n'ai jamais vu ce film "Le grand bleu", je n'aurai jamais envie de voir une grande cause avec une grande musique du minable Eric Serra. Je dis tout ça car j'ai ouvert la télévision vers midi. Hulot est invité par Luc Besson chez Drucker. Ce dernier a été invité par Besson dans le Groënland pour y faire de la plongée...

  • Dewaere

    medium_dewaere.JPG"La salle était comble, Jean-Pierre, six ans, et Yves-Marie, trois ans, avaient crié très fort, avant le début du spectacle, qu'ils avaient un petit frère. Le public briochin a accueilli chaleureusement la nouvelle. Dès son premier jour, Patrick a été salué dans un théatre, par un tonnerre d'applaudissements".

    Extrait du canard local "Le Penthièvre". Briac Trébert (gast!) extrait les propos de Mado Maurin de son livre.

     

    ici gélodacrye

     

    Photo collection Mado Maurin.