Le pianiste Esbjörn Svensson du groupe E.S.T. est mort d'un accident de plongée "dans l’archipel de Stockholm" (Libé. 17/06). A-t-on jamais vu un jazzman mourir d'un accident de plongée ? C'est nouveau, et d'après H. il en ira de plus en plus ainsi... Qu'a-t-elle voulu dire ?
littérature - Page 2
-
Les temps changent
-
Mes mercuriales
Ô mercredis,
Jours de poésie ici
et place du jazz bis
repetita ter
Brillant corners.
ligne imaginaire
rouge Maginot
vert Greenwich
bleu Atlantique
- À tout talus, salut !
et grand midi. -
Val-André janvier
-
Bain naissant de printemps
je nage nonchalamment
quelle idée !
autant arrêter.
Tout de même j'ai souvent rêvé de nager dessus les récifs
au moment précis où la marée permet de marcher sur l'eau.
Ces récifs ne sont pas naturels il s'agit
d'une vieille digue de pêcheurs
et dans un temps révolu
des coquilles Saint-Jacques
y échouaient avec la marée
Vénus
Jésus
et moi. -
Dernier déménagement
Deux jardins minimalistes l'un plein sud et l'autre à l'arrière.
Boucher à deux cent mètres.
Une cheminée, du gaz de ville.
Du polychlorure de vinyle,
mais restent encore au nord quelques croix aux fenêtres, Alfred.
Du style et de l'âme, datation du temps des yoyos.
Ecoles, conservatoire, collège, lycée, gare à 20mn à pieds.
De la pierre et de la solide, de taille, en granit bleu.
Remarquable faïence dans les toilettes : Vénus peut-être ? lave-main en forme de coquille Saint-Jacques.
De l'escalier et des niveaux mais éjectables avec les enfants; comdamnables même.
Couvreur passé hier; a laissé quelques ardoises frustes au fond du jardin.
J'ai bien étudié la maison que je viens d'acheter en pensant y vieillir.
Pas du neuf, horreur.
Un circuit pédestre passe à l'angle, la maison de Louis au bout de la rue.
Exposition sud. De la belle vue sur le monticule du tertre en suspension sur la vallée qui donne elle sur la mer.
Rue d'un poète, pas de circulation, ligne de petit bus sur la rue paisible avec au devant un minuscule square et son banc.
Un garage, mais qu'en faire ? un chargeur de voiture électrique ? une entrée pour le piano ? une chambre ? un salon marocain ?
Des voisins mitoyens sympathiques et lecteurs, déjà jeunes retraités, très bon signe.
De la cave, impensable une maison sans cave. -
L'arrivée au lac
C'est le calme plat et l'eau stagnante que j'ai atteint à défaut de la sérénité tant convoitée. Les mots trouvés en attendant, et leur singulière proximité me font la nuit l'effet de cadavres remontés à la surface. La nuit. La fin des libidos. C'est incroyable et je n'aurais pas cru cela. C'est un changement climatique. Mon premier. A dire vrai, ma première... Ma première fille me causa cela. Enfants, nous faisions des périples pédestres jusqu'aux lacs de montagne avec nos parents.
Si loin était alors mon assagissement.Libido s'abreuvant au lac des mots (photo).
-
Blog dynamique
Je descends fumer une cigarette.
-
L'écrivain
Dans la maison de convalescence un homme qui visite sa mère lui présente ses feuillets pour relecture. Elle acquiesce, elle sourit, elle opine. Il y relate paraît-il (je le tiens de mon père) son enfance passée auprès d'elle. Comme cette vérité là doit être simple et bonne, partagée avec sa propre mère et après tant d'années. Dans cette maison, la mère de son ex-femme y fait aussi séjour, c'est à peine s'ils se disent bonjour et d'ailleurs, ses trois fils ne lui parlent plus depuis des années.
-
Seins de potière
ne me voyez ce vit ceci)
touchez combien tenant pendant
plus mon brûle un moi main- moi-même
vilain tétin foutez (j'y touche -
Achat d'échelle
pourquoi tant le sec me grève
ne pas écrire me pèse
et quand le rond stipendie
jà tout mes pieds j'arrondis
c'est l'assèchement lacustre
je m'endette pour des lustres -
nostradamus bertrand
Pourquoi les gens se demandent pourquoi leurs journaux sont livrés sous plastique malgré les accords du grenouille de l'environnement ? alors que nostradamus bertrand prend toujours ses photos en hélicoptère et se fait repasser son journal tous les matins comme la reine d'Angleterre, sans compter sa cabane en bois de cèdre imputrescible. Cela fait quand même des millions d'années qu'on l'attendait.
-
Paris ment
<<VENDU>> est écrit sur la maison que j'aimerais acquérir. Cela me fait penser à cette farce courue après-guerre dans les librairies parisiennes qui portaient les estampilles <<EPUISE>> <<VENDU>> au portrait de Pétain peut-être, mais je ne sais plus car je n'ai pas
connu l'après-guerre et encore moins de guerres. Mardi dernier, à l'heure de la sieste s'égrenaient <<2000 ans d'histoire>> sur une radio qui ne mentait pas et dont le titre d'émission nous entraîne dans 2000 ans. Quelle valeur auront alors les photographies de propagande nazie ? je ne parle pas des photos en noir et blanc envoyées par les prisonniers (et autres S.T.O) à leur famille, celles que mon père et moi avons interrogées suite au décès récent de sa mère; ces défilés allemands aux monuments parisiens. Il était question sur cette radio de la sexualité des français sous l'Occupation au travers de l'ouvrage de Patrick Buisson : <<1940-1945 : années érotiques>>. L'émission commence très fort avec dans la bouche de Buisson lui-même <<Thanatos ? : la guerre>> et Eros ? ; mais je résume : torture et luxure. Je passe sur mes réminiscences de lectures de Duras et mon amalgame de l'exportation de la torture en Algérie par les torturés eux-mêmes. À cette époque la France compte trois hommes pour cinq femmes, rapport des sexes inégal penserez-vous mais inversé puisqu'en nature les femmes sont en minorité statistique (il faut bien se battre). Les subsides pétainistes alloués aux familles et donc aux femmes (travail - famille - patrie) sont trop maigres au regard d'icelles qui s'en remettent à la prostitution occasionnelle. Le culte allemand du corps et du vainqueur n'arrange rien. Patrick Buisson fait observer que Résistance et pétainisme tenteront de prôner les mêmes vertus morales, hélas et bon sang de bons soirs : nos femmes se prostituent et certains hommes se soumettent par <<reddition du corps>>. Sexualité et homosexualité connaissent alors une période faste (coincés entre les années folles et la fureur de vivre sont les zazous) qu'il n'est pas difficile de saisir en couleur sur les photographies d'André Zucca actuellement exposées à la Bibliothèque Historique de Paris.
Patrick Buisson - 1940-1945 : années érotiques - Albin Michel.Ecouter l'émission de Patrice Gélinet avec des extraits de Suzy Solidor et Abel Bonnard (la gestapette)...
http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/2000ansdhistoire/index.php?id=66791Expo photo A. Zucca
http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=145&document_type_id=2&document_id=50952&portlet_id=11706Lire aussi D.D.T. dans l'Obs de cette semaine.
-
Lee ! elle ?
Trompette instrument de la fureur
de vivre axe de cri sirène
des nuits remède de tubard
peut-on se maquiller pour le père ?
m'entend-il ? lui qui aime tant Oum
quand elle chante me verra-t-il ?
je vais bien et ne suis pas folle
dans la tranchée la section
des trompettes dérouille des douilles
d'obus dans la fosse
un tambour (ce connard) joue
Oum le dauphin sans fin
dans la rue -
Rue
Les cerisiers japonais gorgent maintenant
Devant les futurs caniveaux ventripotents
Leur frêle ramage de bourgeons si mignons
Qu'ils taquinent ce mois mon œil ou ma raison
Qui écrivit <<L'orthographe est une mandarine>>
Où s'empilent les pelures jusqu'à l'infime ? -
Des quartets s'écarteront
"
Dans cette tâche contradictoire - rétablir l'ordre en bridant la violence -, ils seront secondés avec une modération énergique par un quatrième littéraire, que le hasard de la carrière a mis à un poste dont il n'a, a priori, guère le profil. Préfet de police, premier flic de Paris, Maurice Grimaud a toujours regretté de n'avoir pas pu entrer à Normale Supérieure, où ses penchants pour la poésie et le roman auraient pu s'épancher sans entraves.
[... n°3 Christian Fouchet (Intérieur) - n°2 Alain Peyrefitte (Education) - n°1 Georges Pompidou]
C'est le grand paradoxe du drame qui commence : les piliers de l'ordre préfèrent de loin la plume à la matraque, le verbe à la grenade. Sans le Général et ses algarades, ils eussent sans doute très vite cédé aux revendications étudiantes. Ils savent aussi que les manifestants ont l'opinion avec eux : la raideur aurait un coût politique fort élevé. Cette combinaison de fermeté dans les directives et de modération dans l'exécution offre aux émeutiers l'ouverture décisive.
[... Discours de Pompidou le 14 mai à l'Assemblée : ]
<< Je ne vois de précédent dans notre histoire qu'en cette période désespérée que fut le XVème Siècle, où s'effondraient les structures du Moyen Âge et où, déjà, les étudiants se révoltaient en Sorbonne. À ce stade, ce n'est plus, croyez-moi, le gouvernement qui est en cause, ni les institutions, ni même la France. C'est notre civilisation même.>>
La rhétorique normalienne sur la crise de civilisation a beaucoup d'avantages. Elle pose son auteur en sage et en visionnaire, même si sa conception a quelque chose d'un peu académique. Georges Pompidou est l'auteur de l'anthologie de la poésie française la plus traditionnelle qui soit. Il n'empêche, par ce morceau de bravoure, il se retrouve cent coudées au-dessus du personnel gaulliste, tout occupé de complots rouges et d'agitation anarchiste. Le Premier Ministre voit plus loin que les autres."
(in Mai68 Une histoire du mouvement, Laurent Joffrin, Points 02/08)
-
La daurade
Sous la tempe du grain menaçant de s'abattre
Ce dimanche nous faisons une promenade
La petite découvre qu'aiment à se battre
La pluie et le vent qui fondent dans l'algaradeY mêlant l'ivresse ma petite danseuse
Jouera déjà mais au ralenti, des claquettes
Contre la mère immobile, ma vaguelette
Fait ses premiers pas dans ce gros temps, courageuse. -
Premier mars
Croque-vie ce notaire
Lit tout Harry Potter
Mais aussi l'acte
En présence de, et né à
...
Il s'interroge :
Mirambeau me rappelle
Quelque chose
(Ne l'ai pas dérangé
Car avais d'autres pensées)
Aporritaire peut-être
...
Pour fêter ça après
Allant boire un verre
Engloutit d'huîtres
Entendons lointainement
Sous les ponts de Paris
Entendons lointainement
Couler notre sancerre
Misère ! le dernier ? -
Rue docteur rochard
Bennec'h remonte à pied la rue mal éclairée en marchant au milieu. Il y a là une file de voitures garées sur sa gauche, ligne de tôles incolores mais rutilante comme le grumeleux bitume détrempé, et la voie sur laquelle il ne risque rien, car il marche contre le sens unique et sait les différents carrefours qui aiguillent les phares anonymes de ceux qui le dérouteront. Il n'emprunte plus ces étroits trottoirs de dalles dénivelées en granit et clairsemés d'enrobé ou de plaques de soupirail bruyantes comme tout des ferrailles, sur les regards invisibles. À cette étroitesse vient s'ajouter l'obstruction de marche-pieds à l'entrée des maisons. Voilà bien ce qui a changé : il marche au milieu de la chaussée maintenant. Pourtant aux étrangers qui s'enquièrent de son avis sur l'évolution de cette ville natale il ne sait quoi répondre. Bennec'h élude en évoquant l'hippodrome sur la baie qui est maintenant à la campagne. Aussi, d'elle il lui semble ne rien pouvoir dire, pas même ses rues, chaque être ici selon lui aura changé beaucoup plus vite que ses immeubles, ses voies ou ses ponts. Ne pas la voir changer c'est alors ne pas se voir viellir, à la manière des vieux qui toujours considèrent d'autres vieux.
-
Youkali (Roger Fernay/Kurt Weill) par Tiziana Sojat
Mais c'est un rêve, une folie,
Il n'y a pas de Youkali!
Et la vie nous entraîne,
La sente quotidienne, -
Interjection
Dans l'intuition d'essayer un beau dessin on peut le mettre devant la glace. Ainsi je me rappelle avoir fait cela très jeune par pure invention et je mets de côté l'idée de passer n'importe quel sonnet à la poésie centrale (des symétries), contrition superbe ai-je cru l'autre jour. Ma professeur de français que nous appelions prosaïquement la grosse, faisait toujours diérèse sur poète, comme tout le monde d'ailleurs sinon je serais maintenant dans de beaux draps; oui elle la faisait aussi ostentatoirement sur mon patronyme.
-
Le feu (foyer et symétrie centrale)
dans l'âtre moribond léché par tant d'haleines
je tourne la bûche morne et mets la nouvelle
guettant l'instant surprenant de l'embrasement
follet
mens ce bras lent de l'antre sur tant d'instants gais
fais-nous l'amant-né, moche, bu las de tout jeu
((fais-nous la mais ne mords chenu l'âne tour-jeu))
haine a tant, par chez les bons cris, mots creux d'adam
((haine à temps par chez les bons ris, montre la dent)) -
Over The Rainbow (Harburg/Arlen pour Judy Garland) - Sarah Vaughan 1958
-
La partie de chasse
afin de s'assurer de n'être pas suivi
il faut faire un demi-tour en sens interdit
et quand on est accompagné il est galant
d'ouvrir la portière en passant par le devantmais dès l'escalier on pourra rester derrière
le diable soit cette convenance et plus fier
soit le déhanché de ses ascensions ardentes
qui seront langoureuses à fesse équitantevous commanderez un vin blanc sec jurançon
dira-t-on du mal de cet hôtel-restaurant?
non, soyez légitime et tirez-en leçonil est inutile de couper son portable
elle aura plus ample explication en rentrant
tout ce travail n'est pas resté dans le cartable -
"Le musée secret de l'érotisme"
Fascination n°28/22 francs - trimestriel, "la gazette littéraire, artistique et libidineuse."
3ème trimestre 1985.
Paul-Emile Bécat pour une édition de l'Histoire du Roi Gonzalve et des Douze Princesses, Pierre Louÿs parue en 1935.
-
L'émule
Lorsque je coupe mes ongles trop court
je ne peux plus dénouer mes lacets
sans y faire l'inextricable nœud qui force à m'asseoir
à allumer la lumière dans l'impromptu équilibre
à me concentrer à me fatiguer l'œil
à tout interrompre et à me faire mal à l'extrémité des doigts
car je passe le clair de mes pensées
à ronger jusqu'aux sangs la peau entourant mes ongles
j'en perds mon tambour
tout cela n'arriverait pas si je n'avais pas à sortir.
Vous voyez que ma constitution physique est bonne
jusqu'à maintenant je n'avais pas besoin de m'asseoir
pour faire mes lacets mais je dois aussi faire
ceux de la petite qui a raison de moi qui m'assieds.
Lundi, je demanderai à ce que quelqu'un de la crèche lui coupe les ongles. -
Les transports
LE METRO
attention un arrière-train peut pas cacher un autre
autrement dit
un arrière-train peut pas cacher l'arrière d'un derrière d'un autre derrière
et ainsi de suiteLE BATEAU
roll-on roll-off
roulis de mes fessesL'AUTO
A 100m j'emprunte l'air intelligentL'AVIO
il ne manque pas d'ailes mais de kérosène -
La promenade
Saint-Quay Portrieux
île de la comtesse
surannée
plongeoir de mer
armor
le mouillard
un sémaphore
plage du châtelet
la plage du casino
clio parquéedes osselets
la vaguelette
la poussette
le bar du casino
blanche belge
vivons la
grande image
nez nez
dos dos
sus au soleil
plus divers blas -
Les fenêtres
la croix des fenêtres disparaît maintenant
par les polychlorures de vinyle et baillent
puis soupirent chacune au carreau noir écran
tant n'est plus résillé notre mignon vitrailquand à Quimper on a chaulé la cathédrale
je l'aurais aimée plus rose comme entre-cuisse
ou mieux telle Assise ses fuchsias jusqu'aux dalles...
un pilier n'est pas mol chaulé dans ces tons vifsaussi nous goûtons au croustillant meringué
entrelardé des progrès et de présentisme
nous téléphonons dans nos mains depuis les guéset nous rêvons d'espace immaculé dès avion
vierge est la cathédrale et foutues soient fenêtres
nous fumerions les lampions si nous en avions -
broussaï
L - j'en ai assez de phosphorer près de toi tu sais
- tu vas encore faire de l'esprit
L - je ne me trouve pas belle
- mais si
L - mais non
- derrière toi c'est brassaï
L - ah oui ces joints en blancs comme à pont croix... toi par contre...
- quoi ?
-
A.J.
"
PROLOGUE DE CONCLUSIONDu mur
Obscur exutoire
Des revenants des victoires
La mygale s'écrase aux faces soleils des tambours
Par la gloire et la mort de ses doigts noirs battoirs !Le quadruple coin de la cloche s'accroche aux lointains
Tintant le glas lourd, gourd et sourd des prières d'étain.L'enfant drapé de la pourpre et du sang du Christ mourant
Sur son front a les fleurs de la vierge couronne écran
Et la croix sur l'épaule en militaire dans le rang.Et Jean-Baptiste enfant va rose et nu sous le ciel bleu
Avec à ses pieds blancs des sandales couleur de feu;
La peau du mouton bêlant vêt le prophète de Dieu.On égorgea les fleurs sur la route des innocents.
Le barrissement des tambours fait envoler le sang
Que brouta la biche de Geneviève de Brabant.Marchez aux reposoirs vers le calvaire et l'abattoir !
L'hermine rouge a brodé la peau de la terre noire,
Les hoquets des tambours tremblent sur le sable mouvant;
Sous son armure de pavés, l'enfer guette rêvant.Les Suisses diables chamarrés fourchus sous leurs habits
Lèvent le couperet de leur grand chapeau de rubis.
Les vents de mort tirent aux dés tous les décès de l'an
Par les cloches tric-trac au son du batail roulant,
Et le portail bénit de ses doigts unis les allants.On a tendu toute la rue avec des linceuls blancs,
L'escarpolette des guirlandes haut s'en va volant.Paix ! le sonneur avec ses deux cloches sonne le glas
Egouttant les deux verres sur la terre à chaque pas,
Et sous son crâne rit l'heure qui a fui du cadran.
Il s'en va sonnant et tintant par le blanc de la place;
Dans les deux mortiers du vieux voleur les pilons se glacent.Malgré le nombril de midi où dort le coq sur le clocher
Sous le cristal de l'œil de l'oiseau couronné perché
Editant ses pas à rebours furtif il les efface.Du mur
Obscur exutoire
Du silence à rebours sort des revenants des victoires...
Par le tic-tac de gloire et de mort de ses doigts noirs battoirs
La mygale s'écrase aux faces des Tambours.
"
A.J.
in Les minutes de sable mémorial 1894