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littérature - Page 7

  • Circucurbitacée

    qu'ombre soit faite au con
    en ses serres luxuriantes

    si tu savais ma trouille
    comme un chou qu'on plante

    t'iront mes odeurs sous la peau
    celles de légumes et de fiantes

    comme un con la mort me plantera
    le con est un chou

    un con c'est tout

  • 290820062235

    De ma vie je n'ai ouvert un seul dictionnaire
    des rimes
    J'en ai bien rêvé même en ai-je caressé
    l'espoir
    Par contre j'ai toujours mes quatre dictionnaires
    à main

  • M e s dames

    c e t   i n s o m n i a q ue

    f o u t a i t au globe

    des f e s s e s à claques

  • Ossuaire breton

    Le supplice imaginaire de Tristan Corbière

    Maman dit souvent
    que les galets blancs
    sont les ossements
    de ce feu Tristan.

    Avez-vous déjà marché là-bas ?
    Désirez-vous passé une nuit une vie un enfer dans la tempête ?
    Ces nuits là
    Les galets se déplacent à vue d'oeil dans le fracas
    d'une dune de galets.

    Ce sillon de Talbert
    où Tristan est harnaché à l'extrémité !

  • La nuit du 14 avril

    nous fîmes l'enfant dans le col du Lautaret
    au calendrier des lunes pleines le pas
    s'offrit non pas à l'italienne à la papa
    dans cette montagne blême et velue de frais

    la lumière nivéenne fut merveilleuse
    morne idéal à nos ébats dans la bataille
    mon bois et ma virilité furent de taille
    traversant femme et Alpes laiteuses

    j'allai dans l'Italie où je retourne encore
    dès septembre avec elle pour fêter nos nopçages

  • Divagation

    L'origine de l'intelligence provient de la distribution statistique inégale des populations de mâles et de femelles, ces dernières étant plus rares.

    La constance de cette inégalité "distribuée" est perpétuelle.

    Les guerres sont inspirées des combats de mâles pour et devant leurs futures ou fatales femelles.

    L'accroissement de l'intelligence est uniquement dû à la lutte pour la perpétuation de l'espèce du fait de cette inégalité.

    Nous devons donc notre cerveau à notre sexe, fort ou faible.

    Tremblement tambour parole image tremblement.

    Mais voilà que je lis ça :

    "De deux choses l'une: ou la parole vient à bout de l'érotisme,
    ou l'érotisme viendra à bout de la parole".
      Georges Bataille

  • Pardon; les V.C. ?

    Voici un sonnet d'Etienne Jodelle (bien drôle) tiré des dix sonnets de sa priapée:

    "Ah! Je le savais bien qu'elle a la fesse molle,
    La Paillarde qu'elle est, et que mon V. batteur
    A son C. effondré ne ferait point de peur!
    C. qui va distillant une moiteuse colle,

    Que te sert-il d'user de si prompte Bricole,
    D'un mouvement paillard et d'un soupir trompeur,
    Témoignant que mon V. lui muguette le coeur?
    Mon V. vague dedans comme en une gondole!

    C'est une étable à V. et tout V. passager
    Quelque gros train qu'il ait, au large y peut loger,
    Et n'est pas bien reçu s'il a petit bagage;

    Et pour parler au vrai des honneurs de son C.,
    Il est aussi dolent, sans un V. de ménage,
    Qu'un aveugle égaré qui n'a point de bâton."

    Et encore je ne vous ai pas montré celui (LXIII) de Marc Papillon de Lasphrise qui parle d'une prénommée Noémie ..

  • Sur la côte du nord

    je vais sur un toit de mer
    dans le sillon de Talbert
    des milliers de galets blancs
    bleus de tous les océans
    font une corne mouvante
    de licorne continente
    c'est ma cathédrale en mer
    ornée de choux marins verts
    mon amour jaunit s'évente
    les vents tourmenteurs me tentent

  • Vulcain son étrusque et le pilier du théatre de verdure

    Il hâtise les coeurs à chaque fois, vous entendez son souffle à vide et sa respiration comme si vous étiez à la forge, le voilà qui taquine la muse, qui bat le fer avec son bras droit, Aldo Romano. La forge minérale est un théatre de verdure creusée dans la pierre, dont le pilier est la contrebasse sévère de Philippe Aerts. Ils ont soufflé et nous avons brasillé dans leurs horizons, Bohemia After Dark nous a rendu fou, le tango nous a renversé, la Javanaise nous a ramassé. Aldo, cet ancien maçon immigré italien possède la sensualité cymbalière et un chic extraordinaire. Hier soir Richard Galliano n'a pas même semblé se rendre compte qu'ils étaient tous trois aux anges. A la fin du concert il remet son soufflet dans une musette qu'il porte sur son dos.

    Bartholomeus Spranger !

    Richard Galliano accordéon chromatique
    Aldo Romano batterie
    Phillipe Aerts contrebasse

    11 août 2006, au théatre de verdure de Langourla.

  • De soy même

    Je n'ai vu
    Nul canard
    Dans Dinard
    Ni lapin
    Que connins
    Un peu forts

    D'où sors-tu
    Pin si fier
    Qu'à ta cime
    Un vent fort
    Prend des airs
    Bras de zèbre
    Va-t'en bas
    Voir au port
    Sans plier
    Ton ramage
    Défroqué !
    Sycomore !

     P.S. J'avais dans ma valise une anthologie de la poésie française du XVIs, dans laquelle j'ai fait des découvertes bien moins piquées des vers que ma rimaille réchauffée du lapin et du connin, mieux connue des amateurs.

  • fin juillet

    medium_ploumanach_et_la_petite_erodee.JPG

     

     

     


    de ma prescience lourde
    "Eros, Hérodiade, érosion"
    lu ça samedi dernier

  • Hashlim m'a écrit

    Six heures d'eau par jour

    Cces pluies d'été
    Mme donnent honte
    dans leur trombe
    l'obscenité
    Mm'a fait l'été aller
    Nnue sous les bombes

  • Tout est dans l'huître

    J'ai les idées sèches et la rime aride, l'été m'empêche. Mais alors je lis. Vivement mon novembre en Bretagne, et les huîtres laiteuses dans les vrais clair-obscurs. A votre méditation j'apporte cette eau claire de Spinoza "Quo mens minus intelligit et tamen plura percepit, eo maiorem habet potentiam fingendi, et quo plura intelligit, eo magis illa potentia diminuatur." Je n'ai pourtant jamais aimé les philosophes, les scientifiques, les savants... Ils finiront par écrire de la poésie et c'est à mourir de rire. Je n'attends pas.

  • Dans le bus de Fiesole

    Nous redescendons d'une station de grand air
    A l'entour de Florence il est là dans tes chairs
    Si appesanti l'avril riant des méioses
    Qu'un bus aux voyageurs déposera mes proses

    Je comprends maintenant le regard de l'enfant
    Blond ivre d'un noir défi qui me pétrifie
    Ses pupilles d'obsidienne que sanctifie
    Déjà le devoir paternel me pénétrant

    J'ai devant moi ce petit Hercule au grand zèle
    Il est si beau que cette fois n'est pas coutume
    Je lui souris qui va riant de sa nouvelle

    Tu étais déjà enceinte à cet endroit là

     

  • Ploumanach et la petite érodée

                                                  Pour Salomé
    Une fillette observe la mer
    Sur l'affleurement de roses pierres
    Boudant le paysage onirique
    De cette gerçure granitique

    Dans les rets des vents et des marées
    Un chaos à diaclase est formé
    Au sein des rocs sont les têtes roses
    On rit des coeurs de veau qui s'exposent

    La petite courroucée leur crie
    - Je suis princesse des pierreries
      Vous êtes si vilain et si gros
      Que je vous découpe en fins morceaux !

    Les rochers se mettent à trembler
    Implorant grâce de l'érodée
    - Viens choisir le plus beau d'entre nous
      Et nous lui obéirons en tout

    - A quoi bon une armée des cailloux ?
    Mais flattée partout par ces effets
    Elle enlasse à sa taille le parfait
    Plus dur d'entre eux pour faire bisous

  • Découverte archéologique de premier ordre, un "journal de l'équipe" datant de 2006 !!!

    - Zinedine était-il mal nourri oui ou non ?
    - Je vous rappelle qu'il fallait qu'ils franchissent tous ensemble le Rubicon ce dimanche là
    - Et alors ? ce n'était pas à Rome mais à Berlin...
    - Jules César Domenech a déclaré au moment de franchir la rivière : "il faut savoir préserver l'équilibre entre le poids du fauve et le gras du gladiateur" et j'ajoute que rien ne prouve que la rivière Rubicon était située dans les environs de Rome.
    - Quelle honte de prétendre des choses pareilles ! Jules César Domenech a bien passé le Rubicon en Italie c'est écrit.
    - Pas du tout, vous n'avez qu'à relire l'archive canonique des téléviseurs plats à 1000.

  • Un concert de métronomes

    Ce matin je me réveille avec la pluie qui tombe si droite que cela me fait l'effet d'un grand spectacle.

    Nous sommes rassérénés depuis seulement hier soir.

    Disons qu'on a dormi.

    (petit mort hippocampe étoile amyotique)

     

  • 1998

    « Ma patrie, c'est la culture méditerranéenne».
    " Lorsque j'expose ce projet, je recueille une vague adhésion et beaucoup de scepticisme. Compte tenu de ce qui se passe en Palestine, en Algérie, dans les Balkans, ce n'est vraiment pas le moment de faire de tels rêves! Mais ce n'est jamais le moment. Ce n'était, par exemple, pas le moment en 1219 alors que les chrétiens partis pour la Cinquième Croisade se heurtaient aux forces du sultan Malik al-Kamil et essuyaient de graves échecs dont ils se vengeaient par des exactions contre les populations. C'est alors pourtant que François d'Assise s'embarqua pour l'Orient, rejoignit les croisés et, accompagné d'un frère, sans arme, alla se présenter à la porte de la ville de Damiette, dont les croisés n'avaient pu s'emparer, et demanda au sultan de bien vouloir le recevoir. Ce qui fut aussitôt accepté. Durant trois jours, ils se parlèrent, se comprirent et, au départ, François reçut un sauf-conduit lui permettant de visiter les lieux saints de Jérusalem. Cette année-là, le seul chrétien qui put se recueillir sur le tombeau du Christ fut celui qui y alla désarmé.
    Quel homme ou femme politique aura une vision à long terme et une audace comparables à celles de François d'Assise en 1219, et œuvrera à la réalisation de la communauté culturelle méditerranéenne? "

    Cet extrait de l'essai d'Albert Jacquard "à toi qui n'est pas encore né" (Ed. calman-lévy) date de l'été 1999. J'ai remis la main dessus parce que l'actualité me rappelle vaguement les lendemains chantés de 1998. Mais à l'envers, l'Europe est ratée, le racisme nouveau est arrivé et va s'affirmer en 2007, et la France boit la France chante.

    bonus : "Si l'on trouve immoral d'acheter un joueur pour l'inciter à perdre, il est illogique de considérer comme moral de l'acheter en lui demandant de gagner" Albert Jacquard.

  • Le baume dans le coeur

    Dans le blanc lever des brumes fortes
    Dans le matin pâle des belles étoiles
    Dans l'enfance des nacres et des nuages
                    Nous n'irons pas sans toi


    Sur le front des baisers
    Sur de la sueur blanche
    Sur les copeaux des draps
                    Nous poserons nos batailles


    Derrière un mur
    Derrière la fontière mais avant l'autre
    Derrière la zone
    commerciale
                    Nous gueulerons nos joies affamées


    Partout où nous sommes allés
    Partout où nous sommes
                    Tombe le soleil
                    Revient
     le matin de lait

  • Le naufrage des yéyés

    Quand je n'étais encor qu'un ménestrel
    Ségolène avait de vils seins pointus
    De la taille des berniques cornues crochues
    Accroché au roc je chantais les belles

    Et des vraies! de la garce à ambassade
    De la fille à général des toquades
    J'ai gardé les cahiers des plus salées
    Mais dans la Royal las je vais couler

                                  Dominique-aux-dominés

  • Seins piquants

    medium_vba_Small_.jpgà l'observance d'adolescentes
    que dégante poitrines naissantes


    aux galets brûlants des seins fakirs


    montrez-moi bien ceux dont je sais gré
    d'avoir piqué pieds de vos aînées

  • Tempus fugit (bis)

    Ce dimanche Jean Daniel portait cravate et chemise toutes particulières, on doit même dire démodées. Un trompettiste m'a raconté ce soir "cela a-t-il un sens de vouloir échapper au temps?" (sujet qu'il a corrigé) le drôle de rapport entretenu par certaines écritures visiblement féminines avec la cosmétique comme échappatoire. Mdr.

    Up tempo !

  • l'amour et ses rayons frais

    mon cerveau se voit comme dans une coupe à glace

                         mon

    coeur bat                 comme un                       tank

                  veau lapin                    sans peau                 pierre

                                      !(pa(p)illes                 à trépaner             en caisse)

    sens-tu mon                                     nerf                     de                             viande?

  • Jazz trumpet star Clifford Brown killed in car crash [voilà 50 ans ce 26 juin]

    American trumpet-star Clifford Brown and pianist Richie Powell were killed in a car crash on wednesday morning of this week (cables Nat Hentoff) [le 26 juin 1956]. This tragic accident took place just outside Bedford, Indiana, while the two musicians were travelling to Chicago, for an engagement with the Clifford Brown-Max Roach group
    of which they were both members.

    Powell's wife, whom he married only a month ago, was also killed in the crash.

    Mikes Butcher writes : the death of Clifford Brown is probably the most lamentable loss to contemporary jazz since Charlier Parker died, last year.

    Brownie, a native of Wilmington, Delaware, rose suddenly to fame in 1953 (when he had been playing trumpet only eight years) as a member of the Lionel Hampton Band. He recorded extensively in Europe that year with contingents from Hamp's group (Vogue, Esquire), and quickly became recognised as one of America's most brilliant jazz trumpeters upon his return to the States. He won the "New Star Trumpet" award in the "Down Beat" critics' poll, 1954.

    BUD'S BROTHER

    For the past two years, Brownie had been co-leader with Max Roach of the succesful Brown-Roach combo, recording exclusively fo EmArcy in recent months with the unit, and also as guest star on sessions with Sarah Vaughan, Helen Merrill, etc.

    Richie Powell, though overshadowed as a pianist by his famous brother, Bud Powell, was an excellent, swinging musician who can be heard to advantage on records with the Brown-Roach unit (Vogue, EmArcy).

  • Hashlim

    00
    Pendant qu’un cèdre mourrait d’étés
    J’ai touché ton épaule ou ton coeur
    L’éternité nous fit nous rencontrer

    33
    Là dans Hamra l’omnibus sans heures
    Prenait la direction de Sidon
    Et me dévoilait tous les Seigneurs

    11
    Quand tu es née j’entendis ton cri
    J’avais passé onze été si froids
    Mais qu’enfin ton jour sur moi s’offrit

    22
    Pour que mes yeux s’ouvrent vers Toi
    Et vingt et deux années soient franchies
    Maintenant tu as les traits des Rois


    Une larme des êtres des siècles
    Coule de sueur sur ton visage
    Et dans le blanc de tes yeux si sages
    Je peux voir le sang noir de nos siècles

    Qu’un foulard bleu masque tes cheveux
    Il ne couvre ton feu seul Ta foi
    Fait de nos vœux le vent cotonneux
    Qui répand aux sommets notre joie

    Mon ange bleu me guide à Saïda
    Je reviens de Beyrouth nous l’écrire
    Ô amie à mort tu danseras
    Au sommet de si doux souvenirs