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drums abstract - Page 9

  • j'ai dix ans (2)

    je ne sais pas sauter
    ni à cette corde
    non plus à l'élastique
    encor moins à la marelle

    mais je saurai sauter
    la corde des strings
    l'élastique des slips
    la marelle des résilles

  • Intersigne d'hier

    Une et une seule feuille morte a réussi à pénétrer dans mon véhicule, ma vitre seulement ouverte au quart et cela alors que je roulais sur la file de gauche. Ca m'a rappelé l'artichaut frit dégusté en Italie, qui lui me fit penser au bouquet de la mariée.

  • Il est un fol

    Petit j'accusais bien les mouches
    De m'ôter les mots de la bouche
    Si peu fort en récitation
    J'en ouvrais une collection
    Et d'elles je coupais les têtes
    Dans une boîte d'allumette
    Si peu pote avecques les mouches
    Qu'un taon déconnait de sa croupe
    Mais bien meilleur vengeur de troupe
    De mots j'allais ouvrir la bouche

  • Saint-Brieuc

    la petite
    au roide
    du sein
    toise en creu
    coquillages
    de son choix

    dans les champs
    de l'estran
    et malgré le froid
    des bleus profonds
    viennent se poser
    après que
    les nuages sombrent

    dans l'ex-décharge
    à ciel ouvert
    les chapeaux de
    roues d'octobre
    ne brûlent plus

    j'ai mort et
    tristesse
    et tousse
    tous seins

  • Le Temps Absolu Congénital a 15 heures

    Calculer le nombre de
    - coïts historiques, grosso modo qui vous sépare de Jésus Christ.
    - personnes qui vous en sépare.
    En déduire le temps moyen du coït historique.

  • Déformation archéologique 2

    medium_detail.JPG- Venez, j'ai a vous parler.
    - Si c'est encore pour me parler de Zinedine Zidane...
    - Mais non, tenez; asseyez-vous là.
    - Oui merci, alors ?
    - Saviez-vous que Romulus et Rémus étaient fils de pute ?
    - Ah mais ça suffit maintenant ! j'ai en assez de vos élucubrations footbalistiques !
    - Totémiques, non pas footbalistiques, totémiques.
    - Je vais vous laisser.
    - Vous ne ferez rien, je vois déjà dans vos yeux que vous allez m'écouter.
    - Satyre ! au satyre !
    - Personne ne vous comprendra... Vous savez bien que Romulus et Rémus, les deux jumeaux fondateurs de Rome ont été trouvés par Faustulus le berger dans la grotte Lupercal, ce sont des enfants loups en quelque sorte.
    - Première version.
    - La femme de Faustulus se chargea des deux garçons, elle était pute.
    - Acca Larentia, prostituée ?
    - Oui, comme en atteste l'origine du mot lupa qui la qualifiait, il signifiait 'prostituée' et non pas 'louve'. Les courtisanes ont été de véritables bienfaitrices pour la ville de Rome...
    - Avez-vous un problème avec les putes ?
    - Non, j'ai des entrées pour les floralies ça vous dit ?
    - Parlez à mes fesses, les floralies ne se passent pas en automne.
    - Ah ces jeux dédiés à la déesse Flore... La patrone des prostituées. Les jeux se déroulaient à Rome au printemps. Les courtisanes défilaient au petit matin pour les plus belles, les plus vulgaires défilaient la nuit. Ca vous parle ?
    - C'est mieux.
    - Flore est l'allégorie de la ville de Florence depuis que Botticelli l'a représentée dans le "Printemps".
    - Je connais bien en effet les beautés de "la naissance de Vénus".
    - Le modèle de Botticelli pour Vénus était le même que pour Flore dans le "printemps", comme une pute en somme.
    - Et votre phobie des chats, ça s'arrange ?
    - Hein ?
    - Vous savez, ces chats multicolores à tâches rousses, ceux de vos cauchemars.
    - Ecoutez, je tiens un raisonnement poussé de la pute au terroriste et vous m'emmerdez avec des félins.
    - Vous en avez vu beaucoup pourtant là-bas.
    - Ah oui, et même des gens qui les prennent en photo, l'abomination...
    - Ils sont sauvages ?
    - Oui, on dirait que le mont Palatin en est rempli de l'intérieur.

    - Rome, louve, pute, chatte !
    - Catafalque.

  • "Et rien de Rome en Rome n'aperçois,"

    medium_autobook.JPGCher Joachim,

    "Ville poussière!" a-t-elle proféré en remontant la via Trastevere pour la première fois. Le vent se lève c'est vrai et la ville semble tellement sèche qu'à peine ses mots prononcés, ai-je pris une poussière dans l'oeil. Nous sommes en 2006 le voyage que nous faisons avec ma femme n'a rien à voir avec l'exil, on appelle ça du tourisme. Tout en commençant notre promenade, elle m'explique que si l'orage arrive, cela sera une grâce divine qui nettoiera les trottoirs et la saleté ambiante. Je suis gêné par la crasse que j'ai dans l'oeil, elle accepte souvent où que nous soyons de m'ôter la poussière ou l'insecte qui s'y est logé, cette fois elle dit que la pluie va arriver. Non sans rire mais sans lui expliquer je pense à "l'honneur poudreux" que je viens de recueillir sur mon "front audacieux". Je ne pensais pas que tu serais mon meilleur guide, rien n'a changé la défiguration de l'antiquité que tu as connue est toujours là telle que tu l'as vue, n'est-ce pas incroyable un demi-millénaire plus tard ? Les nouveaux venus vont sur des chars ouverts à la découverte des sites de la ville. Il y a même des bus dits archéologiques sur la via Appia Antica. L'archéologie fait bien de la poussière, mais tu ne sais pas de quoi il s'agit, c'est une activité de pillage officiel et organisé inventée par la découverte des vestiges de Pompéi près de Naples. Tu ne le croiras pas si je te dis que cette cité a été préservée en partie, couverte qu'elle fût de cendre des nuées ardentes du Vésuve. Or tu écrivais déjà en ton troisème sonnet des antiquités de Rome :

         .."O mondaine inconstance !
        Ce qui est ferme, est par le temps détruit,
        Et ce qui fuit, au temps fait résistance."
            Ici tu opposais les temples au Tibre, disant qu'il ne resterait que ce fleuve, dans ton cinquième sonnet tu parles de cendre.

    Au nom de ta nostalgie on a inventé l'archéologie sur tes plans, et même dresse-t-on aujourd'hui un patrimoine mondiale. Lorsque le roi de Naples a profité des premiers pillages archéologiques il a déclaré "Ca y est j'en ai autant que le Pape à Rome" ! Nous sommes bien loin de la serre luxuriante que constituait le Colisée abrité des vents et ensemencé par les graines apportées des animaux exotiques venus de toute la Méditerranée, nous sommes loin des pâturages au mont Palatin où paissaient les vaches médiévales, c'était là; la modernité.

  • Coulis langouste

    Les soeurs du Mont Calvaire m'ont fait parvenir ce bien étrange carton

     Voulez-vous être notre unique hôte masculin
     lundi soir pour jouer 
       à Colin de connin ?

    Voici ma réponse

     D'accord mais dites-moi l'heure et je pose cette condition
     que d'abord vous jouiez
       aux câlins de canin

    Et voici la leur sans plus tarder

     Lundi 20h30 au Mont Calvaire
     Affublé d'un masque
     Mot de passe : WOUAF

  • Circucurbitacée

    qu'ombre soit faite au con
    en ses serres luxuriantes

    si tu savais ma trouille
    comme un chou qu'on plante

    t'iront mes odeurs sous la peau
    celles de légumes et de fiantes

    comme un con la mort me plantera
    le con est un chou

    un con c'est tout

  • 290820062235

    De ma vie je n'ai ouvert un seul dictionnaire
    des rimes
    J'en ai bien rêvé même en ai-je caressé
    l'espoir
    Par contre j'ai toujours mes quatre dictionnaires
    à main

  • M e s dames

    c e t   i n s o m n i a q ue

    f o u t a i t au globe

    des f e s s e s à claques

  • Ossuaire breton

    Le supplice imaginaire de Tristan Corbière

    Maman dit souvent
    que les galets blancs
    sont les ossements
    de ce feu Tristan.

    Avez-vous déjà marché là-bas ?
    Désirez-vous passé une nuit une vie un enfer dans la tempête ?
    Ces nuits là
    Les galets se déplacent à vue d'oeil dans le fracas
    d'une dune de galets.

    Ce sillon de Talbert
    où Tristan est harnaché à l'extrémité !

  • La nuit du 14 avril

    nous fîmes l'enfant dans le col du Lautaret
    au calendrier des lunes pleines le pas
    s'offrit non pas à l'italienne à la papa
    dans cette montagne blême et velue de frais

    la lumière nivéenne fut merveilleuse
    morne idéal à nos ébats dans la bataille
    mon bois et ma virilité furent de taille
    traversant femme et Alpes laiteuses

    j'allai dans l'Italie où je retourne encore
    dès septembre avec elle pour fêter nos nopçages

  • Divagation

    L'origine de l'intelligence provient de la distribution statistique inégale des populations de mâles et de femelles, ces dernières étant plus rares.

    La constance de cette inégalité "distribuée" est perpétuelle.

    Les guerres sont inspirées des combats de mâles pour et devant leurs futures ou fatales femelles.

    L'accroissement de l'intelligence est uniquement dû à la lutte pour la perpétuation de l'espèce du fait de cette inégalité.

    Nous devons donc notre cerveau à notre sexe, fort ou faible.

    Tremblement tambour parole image tremblement.

    Mais voilà que je lis ça :

    "De deux choses l'une: ou la parole vient à bout de l'érotisme,
    ou l'érotisme viendra à bout de la parole".
      Georges Bataille

  • Pardon; les V.C. ?

    Voici un sonnet d'Etienne Jodelle (bien drôle) tiré des dix sonnets de sa priapée:

    "Ah! Je le savais bien qu'elle a la fesse molle,
    La Paillarde qu'elle est, et que mon V. batteur
    A son C. effondré ne ferait point de peur!
    C. qui va distillant une moiteuse colle,

    Que te sert-il d'user de si prompte Bricole,
    D'un mouvement paillard et d'un soupir trompeur,
    Témoignant que mon V. lui muguette le coeur?
    Mon V. vague dedans comme en une gondole!

    C'est une étable à V. et tout V. passager
    Quelque gros train qu'il ait, au large y peut loger,
    Et n'est pas bien reçu s'il a petit bagage;

    Et pour parler au vrai des honneurs de son C.,
    Il est aussi dolent, sans un V. de ménage,
    Qu'un aveugle égaré qui n'a point de bâton."

    Et encore je ne vous ai pas montré celui (LXIII) de Marc Papillon de Lasphrise qui parle d'une prénommée Noémie ..

  • Sur la côte du nord

    je vais sur un toit de mer
    dans le sillon de Talbert
    des milliers de galets blancs
    bleus de tous les océans
    font une corne mouvante
    de licorne continente
    c'est ma cathédrale en mer
    ornée de choux marins verts
    mon amour jaunit s'évente
    les vents tourmenteurs me tentent

  • Vulcain son étrusque et le pilier du théatre de verdure

    Il hâtise les coeurs à chaque fois, vous entendez son souffle à vide et sa respiration comme si vous étiez à la forge, le voilà qui taquine la muse, qui bat le fer avec son bras droit, Aldo Romano. La forge minérale est un théatre de verdure creusée dans la pierre, dont le pilier est la contrebasse sévère de Philippe Aerts. Ils ont soufflé et nous avons brasillé dans leurs horizons, Bohemia After Dark nous a rendu fou, le tango nous a renversé, la Javanaise nous a ramassé. Aldo, cet ancien maçon immigré italien possède la sensualité cymbalière et un chic extraordinaire. Hier soir Richard Galliano n'a pas même semblé se rendre compte qu'ils étaient tous trois aux anges. A la fin du concert il remet son soufflet dans une musette qu'il porte sur son dos.

    Bartholomeus Spranger !

    Richard Galliano accordéon chromatique
    Aldo Romano batterie
    Phillipe Aerts contrebasse

    11 août 2006, au théatre de verdure de Langourla.

  • De soy même

    Je n'ai vu
    Nul canard
    Dans Dinard
    Ni lapin
    Que connins
    Un peu forts

    D'où sors-tu
    Pin si fier
    Qu'à ta cime
    Un vent fort
    Prend des airs
    Bras de zèbre
    Va-t'en bas
    Voir au port
    Sans plier
    Ton ramage
    Défroqué !
    Sycomore !

     P.S. J'avais dans ma valise une anthologie de la poésie française du XVIs, dans laquelle j'ai fait des découvertes bien moins piquées des vers que ma rimaille réchauffée du lapin et du connin, mieux connue des amateurs.

  • fin juillet

    medium_ploumanach_et_la_petite_erodee.JPG

     

     

     


    de ma prescience lourde
    "Eros, Hérodiade, érosion"
    lu ça samedi dernier

  • Hashlim m'a écrit

    Six heures d'eau par jour

    Cces pluies d'été
    Mme donnent honte
    dans leur trombe
    l'obscenité
    Mm'a fait l'été aller
    Nnue sous les bombes

  • Tout est dans l'huître

    J'ai les idées sèches et la rime aride, l'été m'empêche. Mais alors je lis. Vivement mon novembre en Bretagne, et les huîtres laiteuses dans les vrais clair-obscurs. A votre méditation j'apporte cette eau claire de Spinoza "Quo mens minus intelligit et tamen plura percepit, eo maiorem habet potentiam fingendi, et quo plura intelligit, eo magis illa potentia diminuatur." Je n'ai pourtant jamais aimé les philosophes, les scientifiques, les savants... Ils finiront par écrire de la poésie et c'est à mourir de rire. Je n'attends pas.

  • Poésie paysanne

    Mes avant-bras de chaume
    Font mon coeur encor chaud
    De voir en creu ton dôme
    Basilique ma belle
    Ta caverne est cruelle
    Qui fait corps sous ma paume
    Monstresse du duomo
    Comme je bois ton baume !

    La contemplation

    Mon corps est encor chaud
    Des pâtisseries dômes
    Et la crème à duomo
    Rejaillit sur ma môme