Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

drums abstract - Page 10

  • Dans le bus de Fiesole

    Nous redescendons d'une station de grand air
    A l'entour de Florence il est là dans tes chairs
    Si appesanti l'avril riant des méioses
    Qu'un bus aux voyageurs déposera mes proses

    Je comprends maintenant le regard de l'enfant
    Blond ivre d'un noir défi qui me pétrifie
    Ses pupilles d'obsidienne que sanctifie
    Déjà le devoir paternel me pénétrant

    J'ai devant moi ce petit Hercule au grand zèle
    Il est si beau que cette fois n'est pas coutume
    Je lui souris qui va riant de sa nouvelle

    Tu étais déjà enceinte à cet endroit là

     

  • Ploumanach et la petite érodée

                                                  Pour Salomé
    Une fillette observe la mer
    Sur l'affleurement de roses pierres
    Boudant le paysage onirique
    De cette gerçure granitique

    Dans les rets des vents et des marées
    Un chaos à diaclase est formé
    Au sein des rocs sont les têtes roses
    On rit des coeurs de veau qui s'exposent

    La petite courroucée leur crie
    - Je suis princesse des pierreries
      Vous êtes si vilain et si gros
      Que je vous découpe en fins morceaux !

    Les rochers se mettent à trembler
    Implorant grâce de l'érodée
    - Viens choisir le plus beau d'entre nous
      Et nous lui obéirons en tout

    - A quoi bon une armée des cailloux ?
    Mais flattée partout par ces effets
    Elle enlasse à sa taille le parfait
    Plus dur d'entre eux pour faire bisous

  • Découverte archéologique de premier ordre, un "journal de l'équipe" datant de 2006 !!!

    - Zinedine était-il mal nourri oui ou non ?
    - Je vous rappelle qu'il fallait qu'ils franchissent tous ensemble le Rubicon ce dimanche là
    - Et alors ? ce n'était pas à Rome mais à Berlin...
    - Jules César Domenech a déclaré au moment de franchir la rivière : "il faut savoir préserver l'équilibre entre le poids du fauve et le gras du gladiateur" et j'ajoute que rien ne prouve que la rivière Rubicon était située dans les environs de Rome.
    - Quelle honte de prétendre des choses pareilles ! Jules César Domenech a bien passé le Rubicon en Italie c'est écrit.
    - Pas du tout, vous n'avez qu'à relire l'archive canonique des téléviseurs plats à 1000.

  • Un concert de métronomes

    Ce matin je me réveille avec la pluie qui tombe si droite que cela me fait l'effet d'un grand spectacle.

    Nous sommes rassérénés depuis seulement hier soir.

    Disons qu'on a dormi.

    (petit mort hippocampe étoile amyotique)

     

  • 1998

    « Ma patrie, c'est la culture méditerranéenne».
    " Lorsque j'expose ce projet, je recueille une vague adhésion et beaucoup de scepticisme. Compte tenu de ce qui se passe en Palestine, en Algérie, dans les Balkans, ce n'est vraiment pas le moment de faire de tels rêves! Mais ce n'est jamais le moment. Ce n'était, par exemple, pas le moment en 1219 alors que les chrétiens partis pour la Cinquième Croisade se heurtaient aux forces du sultan Malik al-Kamil et essuyaient de graves échecs dont ils se vengeaient par des exactions contre les populations. C'est alors pourtant que François d'Assise s'embarqua pour l'Orient, rejoignit les croisés et, accompagné d'un frère, sans arme, alla se présenter à la porte de la ville de Damiette, dont les croisés n'avaient pu s'emparer, et demanda au sultan de bien vouloir le recevoir. Ce qui fut aussitôt accepté. Durant trois jours, ils se parlèrent, se comprirent et, au départ, François reçut un sauf-conduit lui permettant de visiter les lieux saints de Jérusalem. Cette année-là, le seul chrétien qui put se recueillir sur le tombeau du Christ fut celui qui y alla désarmé.
    Quel homme ou femme politique aura une vision à long terme et une audace comparables à celles de François d'Assise en 1219, et œuvrera à la réalisation de la communauté culturelle méditerranéenne? "

    Cet extrait de l'essai d'Albert Jacquard "à toi qui n'est pas encore né" (Ed. calman-lévy) date de l'été 1999. J'ai remis la main dessus parce que l'actualité me rappelle vaguement les lendemains chantés de 1998. Mais à l'envers, l'Europe est ratée, le racisme nouveau est arrivé et va s'affirmer en 2007, et la France boit la France chante.

    bonus : "Si l'on trouve immoral d'acheter un joueur pour l'inciter à perdre, il est illogique de considérer comme moral de l'acheter en lui demandant de gagner" Albert Jacquard.

  • Le baume dans le coeur

    Dans le blanc lever des brumes fortes
    Dans le matin pâle des belles étoiles
    Dans l'enfance des nacres et des nuages
                    Nous n'irons pas sans toi


    Sur le front des baisers
    Sur de la sueur blanche
    Sur les copeaux des draps
                    Nous poserons nos batailles


    Derrière un mur
    Derrière la fontière mais avant l'autre
    Derrière la zone
    commerciale
                    Nous gueulerons nos joies affamées


    Partout où nous sommes allés
    Partout où nous sommes
                    Tombe le soleil
                    Revient
     le matin de lait

  • Le naufrage des yéyés

    Quand je n'étais encor qu'un ménestrel
    Ségolène avait de vils seins pointus
    De la taille des berniques cornues crochues
    Accroché au roc je chantais les belles

    Et des vraies! de la garce à ambassade
    De la fille à général des toquades
    J'ai gardé les cahiers des plus salées
    Mais dans la Royal las je vais couler

                                  Dominique-aux-dominés

  • Seins piquants

    medium_vba_Small_.jpgà l'observance d'adolescentes
    que dégante poitrines naissantes


    aux galets brûlants des seins fakirs


    montrez-moi bien ceux dont je sais gré
    d'avoir piqué pieds de vos aînées

  • Tempus fugit (bis)

    Ce dimanche Jean Daniel portait cravate et chemise toutes particulières, on doit même dire démodées. Un trompettiste m'a raconté ce soir "cela a-t-il un sens de vouloir échapper au temps?" (sujet qu'il a corrigé) le drôle de rapport entretenu par certaines écritures visiblement féminines avec la cosmétique comme échappatoire. Mdr.

    Up tempo !

  • l'amour et ses rayons frais

    mon cerveau se voit comme dans une coupe à glace

                         mon

    coeur bat                 comme un                       tank

                  veau lapin                    sans peau                 pierre

                                      !(pa(p)illes                 à trépaner             en caisse)

    sens-tu mon                                     nerf                     de                             viande?

  • Jazz trumpet star Clifford Brown killed in car crash [voilà 50 ans ce 26 juin]

    American trumpet-star Clifford Brown and pianist Richie Powell were killed in a car crash on wednesday morning of this week (cables Nat Hentoff) [le 26 juin 1956]. This tragic accident took place just outside Bedford, Indiana, while the two musicians were travelling to Chicago, for an engagement with the Clifford Brown-Max Roach group
    of which they were both members.

    Powell's wife, whom he married only a month ago, was also killed in the crash.

    Mikes Butcher writes : the death of Clifford Brown is probably the most lamentable loss to contemporary jazz since Charlier Parker died, last year.

    Brownie, a native of Wilmington, Delaware, rose suddenly to fame in 1953 (when he had been playing trumpet only eight years) as a member of the Lionel Hampton Band. He recorded extensively in Europe that year with contingents from Hamp's group (Vogue, Esquire), and quickly became recognised as one of America's most brilliant jazz trumpeters upon his return to the States. He won the "New Star Trumpet" award in the "Down Beat" critics' poll, 1954.

    BUD'S BROTHER

    For the past two years, Brownie had been co-leader with Max Roach of the succesful Brown-Roach combo, recording exclusively fo EmArcy in recent months with the unit, and also as guest star on sessions with Sarah Vaughan, Helen Merrill, etc.

    Richie Powell, though overshadowed as a pianist by his famous brother, Bud Powell, was an excellent, swinging musician who can be heard to advantage on records with the Brown-Roach unit (Vogue, EmArcy).

  • Hashlim

    00
    Pendant qu’un cèdre mourrait d’étés
    J’ai touché ton épaule ou ton coeur
    L’éternité nous fit nous rencontrer

    33
    Là dans Hamra l’omnibus sans heures
    Prenait la direction de Sidon
    Et me dévoilait tous les Seigneurs

    11
    Quand tu es née j’entendis ton cri
    J’avais passé onze été si froids
    Mais qu’enfin ton jour sur moi s’offrit

    22
    Pour que mes yeux s’ouvrent vers Toi
    Et vingt et deux années soient franchies
    Maintenant tu as les traits des Rois


    Une larme des êtres des siècles
    Coule de sueur sur ton visage
    Et dans le blanc de tes yeux si sages
    Je peux voir le sang noir de nos siècles

    Qu’un foulard bleu masque tes cheveux
    Il ne couvre ton feu seul Ta foi
    Fait de nos vœux le vent cotonneux
    Qui répand aux sommets notre joie

    Mon ange bleu me guide à Saïda
    Je reviens de Beyrouth nous l’écrire
    Ô amie à mort tu danseras
    Au sommet de si doux souvenirs

  • "Ivre de femmes et de peinture"

    la voisine cynthia du dessous
    promène son chien
    dans l'herbe grasse au pied
    d'un pin solitaire et
    d'un immeuble pavé
    que j'habite

    -souvent les mains sur les hanches
    elles sont enceintes ensemble-

    ce pin est mon compagnon
    pin dans tous les étages
    au travers il y a la mer
    et les bouchots
    noirs du monde

    ce printemps parfois il brille
    c'est sa sève qui monte et palpite

    mais dans le soir il est peintre
    en bâtiment qui va se coucher

    le pinceau la palette
    des manutentionnaires
    se sont logés ici

  • sec

    de mon coeur séché il est sorti
    crevassant les seins de mon amie

  • La fille fraise

    "Elle est toute petite, d'épaules étroites, la tête un peu penché de côté. Elle est vouée à la taverne. C'est un sort comme un autre et elle s'en accomode. Quand elle ne sert pas, elle reste assise dans un coin de la salle voûtée. Elle pose ses deux mains gercées sur son tablier. Elle écoute. Ses cheveux châtain-roux noués sur le haut de son crâne en un chignon accentuent sa silhouette sans âge. Pourtant, en dépit de son aspect fripé, la fille fraise comme on l'appelle à la Taverne des Résolus mérite bien son surnom. Car elle est aussi, par ses lèvres rouge vif, ses joues à baiser, sa douceur, l'amour même. On voudrait la boire, la déguster de caresses, et lorsqu'on croit avoir fini, lorsqu'on croit avoir promené sa langue sur chaque parcelle de son corps délicat, qu'elle nous dise et ici? en montrant de son doigt un grain oublié.

    Seuls les habitués le savent (et le patron, bien entendu) : c'est la présence de la fille fraise, et rien qu'elle, qui explique une si grande affluence à la Taverne des Résolus. La petite rouée, aux airs de pleurette, inspire aux hommes l'envie poignante d'en finir, de rouler ivre mort sous la table. Ce n'est pas qu'elle se refuse. Chacun peut la prendre dans ses bras, jouer avec le ruban de sa chemise, souffler sur les boucles qui se détachent de son chignon. Mais elle s'échappe aussi facilement qu'elle s'offre. La fillette n'est jamais longtemps sans être appelée à servir. Alors, il faut bien la relâcher. Et ces gestes esquissés enfoncent dans le coeur de chaque homme, comme un clou, la conscience de sa solitude. Résolus, certes, ils le sont, mais à quoi ?"

    Chantal Thomas 1995

  • Mise à jour majeure

    Hélas la mise à jour ne fut pas intermédiaire ! et pour nous donner la place (30Mo) on a rogné dans les communautés qui sont devenues des tags sans photos, sans parler de l'invitation à mettre à jour nos codes html que personnellement j'ai refusée. Haut&fort est essouflé voire hasbeen mais savez-vous seulement ce que signifie "plus de sécurité" ?

  • Soir de Pentecôte, course à pied

    Le bois de mon enfance au soir de ce printemps
    Garde l'odeur intacte de l'humus ardent


    Mais le soleil qui zébre mon chemin viellit
    Orangé maintenant il rit jaune de si

    Vertes amours

  • Victoires de la musique jazz

    Appelé par un jingle inspiré - la "blues march"/jazz messengers - j'ai regardé l'émission à 00h30 qui consacrait les musiciens de l'année passée en France. Il y avait les prix d'honneur et les récompenses. Ainsi Liz Mc Comb n'a reçu son prix des mains de personne, puisque la moindre des politesses de la chanteuse choisie à cet effet, Juliette, l'a conduite simplement à désigner le trophée comme un pot de fleurs. On sentait beaucoup de froideur humaine à cet instant, la jolie note donnée à cette soirée d'ailleurs, mais Liz a ensuite été formidable dans un "When the Saints" mouvementé par son trompettiste de rappeur. Sinon il y a bien eu Marcel Azzola qui possède la véritable identité d'un jazz français héritier du musette avec Django Reinhardt, Eddy Louiss, Richard Galliano... Il y a surtout eu le pianiste Ahmad Jamal et son batteur Idris Muhammad soufflant un swing originel encore chaud, dans un trio avec contrebasse. Vu aussi Eric Legnini qui jouait également en trio avec Franck Agulhon c'était bien. Mais que nous a-t-on affublé l'écran d'une harpiste dans le jazz ? les femmes étaient à l'honneur, c'est vrai mais pourquoi trouver la profession aux antipodes du camionneur ? Sans parler de la dernière saxophoniste une hollandaise dont il n'est même pas intéressant de connaître le nom, et qui plagiait m'a-t-il semblé un saxophoniste alto (/s) français compagnon des meilleurs (de Bethman, Mezzadri, Artaud, Agulhon...), j'ai pensé : Pierrick Pédron !

  • Rêve minuscule - couronne d'insomnie

    Le soleil m'a fait mon matin moricaud.
    Dans cette ville morne et humide

    les caravansérails

    ont poussés à deux pas d'ici dans la nuit.

    Le soleil m'a invité dans un rêve juste à temps
    et m'a réveillé à l'heure de mes devoirs,

    une demi-heure de rêve achevée
    dans l'embrasement de la chambre,
    exagérée par l'ombre
    portée
    de pins
    des perspectives.

    J'étais dans l'estampe.

    Et je veux dire à quoi le soleil a joué.
    Il n'y a pas de lieu ni de temps,
    cela semble une assemblée,

    une femme arabe tient un swing immortel
    et quelqu'un parle à côté d'elle. Rhétorique. Antiquité.
    Nouveau language, images. Nacaires. Productions d'images
    dématérialisées. Raz. Port méditerranéen.

    Je me réveille et je vous assure on croirait une
    lumière allumée dans une nuit perdue

    et mieux, par un jeu d'ombre,
    c'est le feu de mes rêves
    qui est autour de moi.

    Je me lève et prépare notre café,
    rapidement le soleil a cessé de m'éblouir
    et j'aperçois par la fenêtre le port et la mer.