drums abstract - Page 10
-
Assise - avril 2006
-
Dans le bus de Fiesole
Nous redescendons d'une station de grand air
A l'entour de Florence il est là dans tes chairs
Si appesanti l'avril riant des méioses
Qu'un bus aux voyageurs déposera mes prosesJe comprends maintenant le regard de l'enfant
Blond ivre d'un noir défi qui me pétrifie
Ses pupilles d'obsidienne que sanctifie
Déjà le devoir paternel me pénétrantJ'ai devant moi ce petit Hercule au grand zèle
Il est si beau que cette fois n'est pas coutume
Je lui souris qui va riant de sa nouvelleTu étais déjà enceinte à cet endroit là -
Ploumanach et la petite érodée
Pour Salomé
Une fillette observe la mer
Sur l'affleurement de roses pierres
Boudant le paysage onirique
De cette gerçure granitiqueDans les rets des vents et des marées
Un chaos à diaclase est formé
Au sein des rocs sont les têtes roses
On rit des coeurs de veau qui s'exposentLa petite courroucée leur crie
- Je suis princesse des pierreries
Vous êtes si vilain et si gros
Que je vous découpe en fins morceaux !Les rochers se mettent à trembler
Implorant grâce de l'érodée
- Viens choisir le plus beau d'entre nous
Et nous lui obéirons en tout- A quoi bon une armée des cailloux ?
Mais flattée partout par ces effets
Elle enlasse à sa taille le parfait
Plus dur d'entre eux pour faire bisous -
Découverte archéologique de premier ordre, un "journal de l'équipe" datant de 2006 !!!
- Zinedine était-il mal nourri oui ou non ?
- Je vous rappelle qu'il fallait qu'ils franchissent tous ensemble le Rubicon ce dimanche là
- Et alors ? ce n'était pas à Rome mais à Berlin...
- Jules César Domenech a déclaré au moment de franchir la rivière : "il faut savoir préserver l'équilibre entre le poids du fauve et le gras du gladiateur" et j'ajoute que rien ne prouve que la rivière Rubicon était située dans les environs de Rome.
- Quelle honte de prétendre des choses pareilles ! Jules César Domenech a bien passé le Rubicon en Italie c'est écrit.
- Pas du tout, vous n'avez qu'à relire l'archive canonique des téléviseurs plats à 1000. -
Un concert de métronomes
Ce matin je me réveille avec la pluie qui tombe si droite que cela me fait l'effet d'un grand spectacle.
Nous sommes rassérénés depuis seulement hier soir.
Disons qu'on a dormi.
(petit mort hippocampe étoile amyotique) -
5+4 improvisé depuis la fenêtre
petites filles /jouent sur les jets
mais jaillissent au/ssi sur nos joues -
1998
« Ma patrie, c'est la culture méditerranéenne».
" Lorsque j'expose ce projet, je recueille une vague adhésion et beaucoup de scepticisme. Compte tenu de ce qui se passe en Palestine, en Algérie, dans les Balkans, ce n'est vraiment pas le moment de faire de tels rêves! Mais ce n'est jamais le moment. Ce n'était, par exemple, pas le moment en 1219 alors que les chrétiens partis pour la Cinquième Croisade se heurtaient aux forces du sultan Malik al-Kamil et essuyaient de graves échecs dont ils se vengeaient par des exactions contre les populations. C'est alors pourtant que François d'Assise s'embarqua pour l'Orient, rejoignit les croisés et, accompagné d'un frère, sans arme, alla se présenter à la porte de la ville de Damiette, dont les croisés n'avaient pu s'emparer, et demanda au sultan de bien vouloir le recevoir. Ce qui fut aussitôt accepté. Durant trois jours, ils se parlèrent, se comprirent et, au départ, François reçut un sauf-conduit lui permettant de visiter les lieux saints de Jérusalem. Cette année-là, le seul chrétien qui put se recueillir sur le tombeau du Christ fut celui qui y alla désarmé.
Quel homme ou femme politique aura une vision à long terme et une audace comparables à celles de François d'Assise en 1219, et œuvrera à la réalisation de la communauté culturelle méditerranéenne? "Cet extrait de l'essai d'Albert Jacquard "à toi qui n'est pas encore né" (Ed. calman-lévy) date de l'été 1999. J'ai remis la main dessus parce que l'actualité me rappelle vaguement les lendemains chantés de 1998. Mais à l'envers, l'Europe est ratée, le racisme nouveau est arrivé et va s'affirmer en 2007, et la France boit la France chante.
bonus : "Si l'on trouve immoral d'acheter un joueur pour l'inciter à perdre, il est illogique de considérer comme moral de l'acheter en lui demandant de gagner" Albert Jacquard.
-
Museo Nazionale del Bargello
Andrea Della Robbia (1435-1525) "Ritratto di Gioyane Gentildonna" 1465-70.
terre cuite vernissée
-
Le baume dans le coeur
Dans le blanc lever des brumes fortes
Dans le matin pâle des belles étoiles
Dans l'enfance des nacres et des nuages
Nous n'irons pas sans toi
Sur le front des baisers
Sur de la sueur blanche
Sur les copeaux des draps
Nous poserons nos batailles
Derrière un mur
Derrière la fontière mais avant l'autre
Derrière la zone
commerciale
Nous gueulerons nos joies affamées
Partout où nous sommes allés
Partout où nous sommes
Tombe le soleil
Revient
le matin de lait -
Le naufrage des yéyés
Quand je n'étais encor qu'un ménestrel
Ségolène avait de vils seins pointus
De la taille des berniques cornuescrochuesAccroché au roc je chantais les bellesEt des vraies! de la garce à ambassade
De la fille à général des toquades
J'ai gardé les cahiers des plus salées
Mais dans la Royal las je vais coulerDominique-aux-dominés
-
Seins piquants
à l'observance d'adolescentes
que dégante poitrines naissantes
aux galets brûlants des seins fakirs
montrez-moi bien ceux dont je sais gré
d'avoir piqué pieds de vos aînées -
Tempus fugit (bis)
Ce dimanche Jean Daniel portait cravate et chemise toutes particulières, on doit même dire démodées. Un trompettiste m'a raconté ce soir "cela a-t-il un sens de vouloir échapper au temps?" (sujet qu'il a corrigé) le drôle de rapport entretenu par certaines écritures visiblement féminines avec la cosmétique comme échappatoire. Mdr.
Up tempo !
-
l'amour et ses rayons frais
mon cerveau se voit comme dans une coupe à glace
mon
coeur bat comme un tank
veau lapin sans peau pierre
!(pa(p)illes à trépaner en caisse)
sens-tu mon nerf de viande?
-
Jazz trumpet star Clifford Brown killed in car crash [voilà 50 ans ce 26 juin]
Powell's wife, whom he married only a month ago, was also killed in the crash.
Mikes Butcher writes : the death of Clifford Brown is probably the most lamentable loss to contemporary jazz since Charlier Parker died, last year.
Brownie, a native of Wilmington, Delaware, rose suddenly to fame in 1953 (when he had been playing trumpet only eight years) as a member of the Lionel Hampton Band. He recorded extensively in Europe that year with contingents from Hamp's group (Vogue, Esquire), and quickly became recognised as one of America's most brilliant jazz trumpeters upon his return to the States. He won the "New Star Trumpet" award in the "Down Beat" critics' poll, 1954.
BUD'S BROTHER
For the past two years, Brownie had been co-leader with Max Roach of the succesful Brown-Roach combo, recording exclusively fo EmArcy in recent months with the unit, and also as guest star on sessions with Sarah Vaughan, Helen Merrill, etc.
Richie Powell, though overshadowed as a pianist by his famous brother, Bud Powell, was an excellent, swinging musician who can be heard to advantage on records with the Brown-Roach unit (Vogue, EmArcy).
-
Hashlim
00
Pendant qu’un cèdre mourrait d’étés
J’ai touché ton épaule ou ton coeur
L’éternité nous fit nous rencontrer33
Là dans Hamra l’omnibus sans heures
Prenait la direction de Sidon
Et me dévoilait tous les Seigneurs11
Quand tu es née j’entendis ton cri
J’avais passé onze été si froids
Mais qu’enfin ton jour sur moi s’offrit22
Pour que mes yeux s’ouvrent vers Toi
Et vingt et deux années soient franchies
Maintenant tu as les traits des Rois
Une larme des êtres des siècles
Coule de sueur sur ton visage
Et dans le blanc de tes yeux si sages
Je peux voir le sang noir de nos sièclesQu’un foulard bleu masque tes cheveux
Il ne couvre ton feu seul Ta foi
Fait de nos vœux le vent cotonneux
Qui répand aux sommets notre joieMon ange bleu me guide à Saïda
Je reviens de Beyrouth nous l’écrire
Ô amie à mort tu danseras
Au sommet de si doux souvenirs -
Fantaisie homophone
j'aimerais tant sortir de terre
sous les musiques de Shorter
Wayne dans les jupes de ma mère -
"Ivre de femmes et de peinture"
la voisine cynthia du dessous
promène son chien
dans l'herbe grasse au pied
d'un pin solitaire et
d'un immeuble pavé
que j'habite-souvent les mains sur les hanches
elles sont enceintes ensemble-ce pin est mon compagnon
pin dans tous les étages
au travers il y a la mer
et les bouchots
noirs du mondece printemps parfois il brille
c'est sa sève qui monte et palpitemais dans le soir il est peintre
en bâtiment qui va se coucherle pinceau la palette
des manutentionnaires
se sont logés ici -
Sans fin
offriras-tu
petit à nu
la joie de plus
à ton -
Peaux salées
deux trois
branlaient
du doigt
leur con
des bains
salins
au sien
j'ai mis
ma bouche
saumure -
On dirait un coeur ! s'écrie Léda
un gland gamin
c'est mieux que maingamine à pine
chagrine un cygneun petit tiens
vaut mieux que tientu l'auras
la langue au chat
-
sec
de mon coeur séché il est sorti
crevassant les seins de mon amie -
La fille fraise
"Elle est toute petite, d'épaules étroites, la tête un peu penché de côté. Elle est vouée à la taverne. C'est un sort comme un autre et elle s'en accomode. Quand elle ne sert pas, elle reste assise dans un coin de la salle voûtée. Elle pose ses deux mains gercées sur son tablier. Elle écoute. Ses cheveux châtain-roux noués sur le haut de son crâne en un chignon accentuent sa silhouette sans âge. Pourtant, en dépit de son aspect fripé, la fille fraise comme on l'appelle à la Taverne des Résolus mérite bien son surnom. Car elle est aussi, par ses lèvres rouge vif, ses joues à baiser, sa douceur, l'amour même. On voudrait la boire, la déguster de caresses, et lorsqu'on croit avoir fini, lorsqu'on croit avoir promené sa langue sur chaque parcelle de son corps délicat, qu'elle nous dise et ici? en montrant de son doigt un grain oublié.
Seuls les habitués le savent (et le patron, bien entendu) : c'est la présence de la fille fraise, et rien qu'elle, qui explique une si grande affluence à la Taverne des Résolus. La petite rouée, aux airs de pleurette, inspire aux hommes l'envie poignante d'en finir, de rouler ivre mort sous la table. Ce n'est pas qu'elle se refuse. Chacun peut la prendre dans ses bras, jouer avec le ruban de sa chemise, souffler sur les boucles qui se détachent de son chignon. Mais elle s'échappe aussi facilement qu'elle s'offre. La fillette n'est jamais longtemps sans être appelée à servir. Alors, il faut bien la relâcher. Et ces gestes esquissés enfoncent dans le coeur de chaque homme, comme un clou, la conscience de sa solitude. Résolus, certes, ils le sont, mais à quoi ?"
Chantal Thomas 1995
-
Mise en exergue des chapitres de Ségolène
elle est de blanc vêtue
naturaliste grande
quand la mine gourmande
la culbute au talus -
Mise à jour majeure
Hélas la mise à jour ne fut pas intermédiaire ! et pour nous donner la place (30Mo) on a rogné dans les communautés qui sont devenues des tags sans photos, sans parler de l'invitation à mettre à jour nos codes html que personnellement j'ai refusée. Haut&fort est essouflé voire hasbeen mais savez-vous seulement ce que signifie "plus de sécurité" ?
-
Mapatertamater, matanosvosterres
Auxventreslascifs
J'aidénouécevif
Attraitqueportaient
Lesfillesdelait -
Soir de Pentecôte, course à pied
Le bois de mon enfance au soir de ce printemps
Garde l'odeur intacte de l'humus ardent
Mais le soleil qui zébre mon chemin viellit
Orangé maintenant il rit jaune de siVertes amours
-
Victoires de la musique jazz
Appelé par un jingle inspiré - la "blues march"/jazz messengers - j'ai regardé l'émission à 00h30 qui consacrait les musiciens de l'année passée en France. Il y avait les prix d'honneur et les récompenses. Ainsi Liz Mc Comb n'a reçu son prix des mains de personne, puisque la moindre des politesses de la chanteuse choisie à cet effet, Juliette, l'a conduite simplement à désigner le trophée comme un pot de fleurs. On sentait beaucoup de froideur humaine à cet instant, la jolie note donnée à cette soirée d'ailleurs, mais Liz a ensuite été formidable dans un "When the Saints" mouvementé par son trompettiste de rappeur. Sinon il y a bien eu Marcel Azzola qui possède la véritable identité d'un jazz français héritier du musette avec Django Reinhardt, Eddy Louiss, Richard Galliano... Il y a surtout eu le pianiste Ahmad Jamal et son batteur Idris Muhammad soufflant un swing originel encore chaud, dans un trio avec contrebasse. Vu aussi Eric Legnini qui jouait également en trio avec Franck Agulhon c'était bien. Mais que nous a-t-on affublé l'écran d'une harpiste dans le jazz ? les femmes étaient à l'honneur, c'est vrai mais pourquoi trouver la profession aux antipodes du camionneur ? Sans parler de la dernière saxophoniste une hollandaise dont il n'est même pas intéressant de connaître le nom, et qui plagiait m'a-t-il semblé un saxophoniste alto (/s) français compagnon des meilleurs (de Bethman, Mezzadri, Artaud, Agulhon...), j'ai pensé : Pierrick Pédron !
-
Rêve minuscule - couronne d'insomnie
Le soleil m'a fait mon matin moricaud.
Dans cette ville morne et humideles caravansérails
ont poussés à deux pas d'ici dans la nuit.
Le soleil m'a invité dans un rêve juste à temps
et m'a réveillé à l'heure de mes devoirs,une demi-heure de rêve achevée
dans l'embrasement de la chambre,
exagérée par l'ombre
portée
de pins
des perspectives.J'étais dans l'estampe.
Et je veux dire à quoi le soleil a joué.
Il n'y a pas de lieu ni de temps,
cela semble une assemblée,une femme arabe tient un swing immortel
et quelqu'un parle à côté d'elle. Rhétorique. Antiquité.
Nouveau language, images. Nacaires. Productions d'images
dématérialisées. Raz. Port méditerranéen.Je me réveille et je vous assure on croirait une
lumière allumée dans une nuit perdueet mieux, par un jeu d'ombre,
c'est le feu de mes rêves
qui est autour de moi.Je me lève et prépare notre café,
rapidement le soleil a cessé de m'éblouir
et j'aperçois par la fenêtre le port et la mer. -
Léda
j'ai faim et vous de moi
vivons la grande image
-
Chère caissière, je hais les haïkus
Récupérons nos lettres
Dans ce vil sac plastiqueL'enseigne à notre piètre
Supérette en musique