Pour Salomé
Une fillette observe la mer
Sur l'affleurement de roses pierres
Boudant le paysage onirique
De cette gerçure granitique
Dans les rets des vents et des marées
Un chaos à diaclase est formé
Au sein des rocs sont les têtes roses
On rit des coeurs de veau qui s'exposent
La petite courroucée leur crie
- Je suis princesse des pierreries
Vous êtes si vilain et si gros
Que je vous découpe en fins morceaux !
Les rochers se mettent à trembler
Implorant grâce de l'érodée
- Viens choisir le plus beau d'entre nous
Et nous lui obéirons en tout
- A quoi bon une armée des cailloux ?
Mais flattée partout par ces effets
Elle enlasse à sa taille le parfait
Plus dur d'entre eux pour faire bisous