le sang des roses coule au sol d'aise quand ta main ose
las je la baise
aux plis impurs
sous ta nervure
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le sang des roses coule au sol d'aise quand ta main ose
las je la baise
aux plis impurs
sous ta nervure
C'est le nom musulman d'Art Blakey. Dizzy explique "Quand tous [...] ont su par exemple qu'Idree Sulieman (de son nom d'origine Leonard Graham) qui venait de se faire musulman, pouvait se permettre d'entrer dans les restaurants réservés aux blancs et ramener des sandwiches aux autres parce que lui n'était plus noir, ils se mirent à se convertir par fournées. Les musiciens commencèrent à faire porter dans la case "race" de leur carte d'identité la lettre W pour White. Kenny Clarke me montra la sienne en me disant : Regarde ça, negro, je ne suis pas noir, je suis blanc." Kenny avait pour nom arabe Liaquat Ali Salaam.
Je me souviens très nettement de mon premier jour d'école. Ainsi s'explique le message d'Art. Ma mère me tient par la main et l'école entière a été faite pour moi. Je me rappelle d'une institutrice qui prédisait la réussite des élèves, "untel passera en sixème" pas lui, tant pis. J'étais malheureusement malade le jour des prédictions de cette femme, et depuis je doute encore. Il y a aussi cette cour de récréation, un symbole. Un jour en allant aux toilettes et n'ayant plus de papier je devins une énigme pour mes instituteurs. J'eus l'idée lumineuse d'aller m'essuyer les mains dans le sable du bac. Or le bac était central et tout le monde me vit. On retourna le sable et je me découvrais une âme d'intriguant. On me questionna, mais j'étais incapable d'expliquer mon acte. Dans la cour on voyait la mer et un petit ilôt tout noir depuis le cerisier des billes. Le cerisier était le repère des grands que je n'aimais pas, parmi eux je me rappelle il y avait Pierrick Pédron.
Art Blakey : "On n'explique pas l'alphabet à un enfant il croit qu'il est fait pour lui."
A noël en lisant le nouvel observateur nous autres lecteurs nous sommes rendus compte (comme Delfeil de Ton cette semaine) que Mozart avait créé un jeu pour générer des menuets à l'envi bien avant les sonnets de Queneau. Delfeil de Ton enfonce le clou en relatant que le journal hara-kiri date de 1920 et non 1960 (visible à l'expo Dada - Beaubourg). Les Dadas allemands doublent Choron qui sont doublés par Mozart !
à la veine du champ
la route bleue d'espèce
relative vitesse
passe un pylône ardent
le désert vert calcaire
du bel Euphrate attend
le courant des nacaires
du lit la nue s'étend
au faîte noir d'étoiles
le jour d'accouplement
maintenant voilà l'eau
qui tombe ô propylée
sur ton marbre veiné
de joie dans mon sanglot
Roy Haynes déclare en 1967 : "Lorsque l'on enseigne pour encourager les élèves à revenir, il faut savoir manoeuvrer. En effet, si l'on est sincère, si on ne leur cache rien, ils n'ont pas besoin de venir longtemps.[...] C'est une des raisons pour laquelle je ne donne pas de leçons, l'autre étant mon manque de patience."
Ainsi s'expliquait le Dieu Lester Young auprès du jeune Dieu Charlie Parker qui rapporte : "Tout ce qui se passait à l'intérieur depuis le bas-ventre jusqu'au bout de sa langue devait tendre à sculpter le son. Peu importaient les notes, leurs justesses, leur registre, tout était axé sur la sonorité."
Quel batteur de renom a dit sur la pédagogie qu'il fallait savoir manoeuvrer ses élèves, ne pas tout dire trop tôt ?
Finalement ces raisons l'avaient dissuadé d'enseigner, il n'avait pas envie de tout dévoiler. Un batteur à bien regarder mais regardez bien (aveugle) est un presdigitateur. Ce batteur est avant tout américain et fait la différence avec beaucoup de branquignols européens, rendons maintenant à César ce qui est à César.
Buddy Rich (-1987) « the monster »
Buddy Rich, héritage : pour certains c’est le meilleur du monde pour d’autres comme Shelly Manne, il ne touche que l’esprit, mais « il ne touche ni mon cœur ni mon âme ». (p.297).
« Sur le plan strictement technique, Buddy Rich a su se former certains muscles afin de pouvoir laisser communiquer librement l’énergie à la baguette. Le rôle capital de la pince pouce-index et de la juste pression des doigts contre la baguette lors d’exercices de frappe et de rebond (pour améliorer le contrôle du jeu grâce au développement de l’éminence thénar au niveau du pouce) a été étudié par Buddy tout au long de sa carrière. Grâce à cet entrainement, il s’est constitué une musculature peu commune au niveau des avant-bras, des bras, des épaules et surtout du petit et du grand pectoral, ainsi que des muscles du dos. Il a analysé le fonctionnement des pédales et comment les jouer avec souplesse. Au fil du temps, il a résolu les problèmes du batteur qui désire acquérir du son, de la puissance, de la précision et de la rapidité par un travail rationnel de la frappe, du rebond, de l’endurance et des réflexes. Le propre de cet homme de génie est d’avoir su se construire un corps en affrontant et en éliminant les difficultés physiques et esthétiques les unes après les autres. » (p.284)
Ces billets d'extraits sur le son, sont tirés du déjà légendaire ouvrage de Georges PACZYNSKI (Tome 1) "Une histoire de la batterie de jazz". J'ai mis un temps important a rechercher tous les commentaires évoquant la musculature, je n'ai pas son tome en CDR hélas. Par contre ça vous a peut-être intéressé. Ce n'est pas fini, un autre chapitre doit commencer sur la technique...
J’effeuille de mes doigts
Tes pétales de raie
Fille à fion tout rouge
J’ouvre ta fente et bois, fille de raie
Ton rosé comme au bouge
A la morte saison
Nous avons Arcachon
Croisée de nos régions
Pour relier mélanger
La Méditerranée
La Manche et nos pêchés
-Pardon où pourrait-on
Dormir ? Mieux ! faire un don
Petits pochons cochons
Rappelons qu’au début
Je vins vers elle en vue
D’un casino ventru
Sable or et rubis
Con stupre et guilis
Supplices tant promis
Par ma fessue des nues
Me donnant la berlue
Au rendez-vous prévu
Réveillée au ciel rose
Révélant tant de poses
Après toutes ces choses
De tendresse en ivresse
Mais oui ça rime en fesse
En pied en main Caresse
Moi ma berlue des nues
L’Afrique je l’ai vue
Pallu. Huluberlu
Elle m’est venue en rêve
A l’aube dans la trêve
La chose en parenthèse
Venons à ma bergère
Mouton de sa berbère
Etoile je me perds
Ainsi fessue des nues
J’ai bien eu la berlue
Au rendez-vous voulu.
Je vais de soie vêtue,
vois-tu
ça va de soi,
je t'ai déçu des fois
Du foie
ça fait des sucs.
Ce mâle me foutait à l'entraille et à l’âme
Arrachant sang et sens brûlant de cul d’infante
Le Diable aurait pâli devant ce braque-dame
Ne foutant que l’impétrant et que l’ignorante
Elle assise Je debout
Le doigt sous son sexe
A genoux Je suis debout
Nos vies de contretemps
Dexter voyez-nous
Mon doigt de pied
Sous son sexe droit
Ne laissent pas le temps
Dans l’angle mort qui ruisselle
Vous êtes là et vous vous jouez
De dire un sentiment
Vous jouez dans les jours
Et les nuits éternels de Dizzy
Semé aux quatre vents
L'importance de la grosse caisse dans l'équilibre chez les batteurs provient des marching-bands des débuts du jazz. En fait la musique est jouée en marchant dans les fanfares, les mesures en C barré sont reines. La pratique du tambour en marchant peut être édifiante et élargir un horizon qui devrait être un commencement.
Enrico Rava jouait vendredi (formation). Le duo de trompette et de piano était bon (quand je pense à celui de Solal et de Le Lann à Vannes fin des années 90...). Bollani accompagne très précieusement Rava dans les ballades. Il sait même rappeler un ragtime en 2006.
La veille du concert pendant la master class, Rava parla peu et joua beaucoup et nous rebattit les oreilles (le temps d'une introduction) avec Red Garland et le Miles des années 50, de la dramaturgie qui existe dans cette musique. Il a rappelé que la progression dramatique ne naît pas des harmonies mais de l'histoire que l'on raconte et de sa continuité. Lors d'un de ses soli le jeune pianiste emporté par son Maestro s'est pris dans un jeu imité voire psitaccique que Enrico Rava n'a pas manqué de faire remarquer avec indulgence.
Le deuxième concert en quintet révélait les phrases de Rava plus interrogatives encore. Il réussit tellement bien dans le questionnement qu'il ne résout pas dans ses chorus et passe le flambeau l'air de ne pas se faire applaudir. Son son possède une jolie fêlure avec une sorte de pizzicato de lèvres qui trouve en puissance un écho profond.
Etait-ce ma fatigue, l'heure avancée (3h de concert avec les rappels) ou Agulhon n'était pas à son meilleur ? Habituellement entre De Bethmann et lui se produit un échange tel que l'un devient batteur sur son clavier et l'autre pianiste des percussions. Franck Agulhon est tellement demandé...
Enfin quelle ne fut pas notre surprise de voir arriver le tromboniste Gianlucca Petrella; on eût dit le jeune héros de Pasolini, dans Mamma Rosa.
Je ne sais quelle ondine
Ondule ainsi en signe
De joie ô je l’ai vue
A la plage déchue
Fillette dénudée
A l’allure musclée
Qui dansait bras au vent
Chantait au firmament
Cet ange ou cette fée
Aux côtes crénelées
S'est accroupit tout nu
Les ailes biens fondues
"Lundi vint et le roi fit porter jusqu'à la lune son grand parasol vert.
Comme un vert luminaire, il brillait, vert sur vert, tel l'ange du jardin.
On porta ses effets jusqu'au pavillon vert; il y livra son coeur à la joie, au bonheur.
Quand sur cette verdeur à couleur d'émeraude il eut fait déployer un jardin étoilé de feuilles printanières,
A la beauté semblable à un sage cyprès qui était près de lui, il demanda d'ouvrir la bouche et de lui dire des mots remplis de sucre.
Après s'être inclinée devant lui, cette fée ouvrit pour Salomon le voile du mystère :
Toi dit-elle dont la vie emplit de joie la mienne, je voudrais que chacun offrît pour toi sa vie...
Et il était dans Roûm un noble personnage, très bon et généreux, comme miel dans la cire..."
Extrait des "Sept Portraits" de Nezâmî, poète persan du XVIIè S:
"Bahrâm Goûr passe le lundi dans le pavillon vert, écoutant l'histoire contée par la fille du roi de Chorasmie"
Eh maghrébine
- Je me nomme Emma
Salam Emma, maghrébine ?
- ne t’étonne pas
Emma ma maghrébine ?
- là tu n’y es plus
Elle aima dîner
Elle aima ma télé
Elle aima ma matinée
Elle aima mater
Elle aime à dire Qu’elle a maté ma trique
Elémentaire et logique Dans mes waters obliques
Il est bien temps d'évoquer le clair-obscur et ses progressions dramatiques induites. La base de la batterie moderne que nous devons à Kenny Clarke provient du phrasé caisse claire-grosse caisse et la continuité cymbale-charleston.
Le deuxième couple forme la première diagonale du corps : main droite (cymbale) et pied gauche(charleston), cela se vérifie pour les gauchers qui inversent les éléments. Il s'agit de la diagonale continue, le tempo est basée sur le chabada que cymbale et charleston forment ensemble.
Vient ensuite la deuxième diagonale du corps, la plus belle. Celle dite discontinue, la caisse claire répond ainsi à la grosse caisse (pied droit) et peut créer la fameuse progression dramatique chère à Cozy Cole.
la vallée sainte de la Kadisha
Liban Ô mont Liban
Max Roach délivre ceci à propos de son art "On dit, avec beaucoup de raisons apparentes, que la batterie, dans sa conception moderne, tient un rôle presque mélodique. Je préfère cependant que l'on emploie le terme lyrique. Il indique cette qualité de présence, cette valeur poétique que certains virtuoses éprouvés n'apportent jamais."
Voici un extrait du Nouvel Observateur de cette semaine, où Jean d'Ormesson parle de Mitterrand :
"C'était le jour de la remise de ses pouvoirs à Jacques Chirac.[...] Le 17 mai [1995...] Je me pointai à l'Elysée.[...] Je retrouvai les appartements où, bien des années plus tôt, j'avais souvent été reçu par Georges et Claude Pompidou. Accompagné du docteur Tarot, qui avait succédé au docteur Claude Gubler, le président apparut.[...] De temps à autre, le docteur Tarot passait sa tête par la porte. Au bout d'une heure et demie, il demanda au président s'il n'était pas temps de se changer. Il me faudra dix minutes pour me mettre en bleu marine, répondit Mitterrand en regardant sa montre.[...] J'ai été le dernier à qui François Mitterrand ait parlé en qualité de président de la République.[...] Pourquoi?[...] Roger Hanin[...] pense que François Mitterrand, pour fêter les deux dernières heures de son dernier septennat, a choisi le plus con. Il n'est pas exclu que cette hypothèse soit la bonne."
Tour opérator
Je vais pieds et poings
Au bord du Bosphore
Hagira et laMer de Marmara
S’habillaient d’argent
Au blanc aveuglant
Reflets ArgentésMarins décorés
Poissons à l’étal
La couleur localeJe la vois encore
En photo d’alors
Je n'aime pas à voir que Hashlim soit aimée par un homme et lui dise "j'aime être l'égale de Déesse dans le coeur des hommes".
Je n'aime pas à voir que je prenne Hashlim et lui dise "j'aime être l'égal de Dieu dans le coeur des femmes".
Je n'aime pas à entendre que Dieu soit inventé pour la femme et qu'il la fasse jouir.
Voyez-vous.
Que Dieu existe ou n'existe pas on peut toujours se poser la question.
Déesse n'existe pas.
Sid Catlett, héritage : avec lui la phrase musicale a primée sur la barre de mesure « il donne la preuve que le plus important, lorsque l’on joue, n’est ni l’harmonie, ni la mélodie ni même le rythme, mais la continuité de l’idée musicale ». (p.250)
« Les quatre composantes fondamentales du jeu et du style d’un batteur sont : [1] le son, [2] la qualité du tempo, [3] les couleurs et [4] le choix des rythmes distribuées sur ces couleurs. » (p.248)