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Enrico Rava (duo + quintet)

Enrico Rava jouait vendredi (formation). Le duo de trompette et de piano était bon (quand je pense à celui de Solal et de Le Lann à Vannes fin des années 90...). Bollani accompagne très précieusement Rava dans les ballades. Il sait même rappeler un ragtime en 2006.

La veille du concert pendant la master class, Rava parla peu et joua beaucoup et nous rebattit les oreilles (le temps d'une introduction) avec Red Garland et le Miles des années 50, de la dramaturgie qui existe dans cette musique. Il a rappelé que la progression dramatique ne naît pas des harmonies mais de l'histoire que l'on raconte et de sa continuité. Lors d'un de ses soli le jeune pianiste emporté par son Maestro s'est pris dans un jeu imité voire psitaccique que Enrico Rava n'a pas manqué de faire remarquer avec indulgence.

Le deuxième concert en quintet révélait les phrases de Rava plus interrogatives encore. Il réussit tellement bien dans le questionnement qu'il ne résout pas dans ses chorus et passe le flambeau l'air de ne pas se faire applaudir. Son son possède une jolie fêlure avec une sorte de pizzicato de lèvres qui trouve en puissance un écho profond.

Etait-ce ma fatigue, l'heure avancée (3h de concert avec les rappels) ou Agulhon n'était pas à son meilleur ? Habituellement entre De Bethmann et lui se produit un échange tel que l'un devient batteur sur son clavier et l'autre pianiste des percussions. Franck Agulhon est tellement demandé...

Enfin quelle ne fut pas notre surprise de voir arriver le tromboniste Gianlucca Petrella; on eût dit le jeune héros de Pasolini, dans Mamma Rosa.

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