Mon dictionnaire est tel le chat qui ne tombe jamais sur la tranche mais promptement sur ses feuilles; feutré.
Environ 1m80 de chute tout de même.
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Mon dictionnaire est tel le chat qui ne tombe jamais sur la tranche mais promptement sur ses feuilles; feutré.
Environ 1m80 de chute tout de même.
Les nuages nacrés miroitant de bleu et d’argent, visibles à l’aube ou au crépuscule, sont longtemps restés un mystère. Ils furent observés pour la première fois en 1885, par l’astronome amateur Robert Leslie. A l’époque, on pensait qu’il s’agissait d’une conséquence de l’éruption du volcan Krakatoa. Aujourd’hui, comme les nuages nacrés (noctilucent en anglais) gagnent sans cesse du terrain, on les attribue volontiers au réchauffement climatique et à l’activité humaine.
nous voilà
de l'arbre en lumière
ouvrant les
cohortes printanières
vois sous les
tunnels en feuille éclaire
ces passants
dans la rue des feux verts
"j'ai raté mon train" me dit-elle souvent
au moment d'échouer à dormir
mais elle déconne avec son train en forme de cycle
je vénère le train comme sépulture de vivant
"A" train monument moment papa maman
Vie d'envers
voilà que nous te prêtons notre enveloppe
voilà que tu entres traverser nos vies !
C'est bientôt artrock, les 2,3 et 4 juin 2006. Cette année je crois qu'il y a l'anniversaire de la maison de disque tôt-ou-tard. Nous récupérons la constellation des chanteurs français ennuyeux : dellerm, jaoui, cherhal sans bénabar heureusement et fersen mais lui je l'aime bien. Je vous imagine bien descendant du train pour venir écouter les yeah yeah yeahs, les rakes, les deus...
ci-dessous j'ai compilé les rebuts d'un carnet.
marbres blancs et roses
bonbons à la crème
Assise des fesses ont souvent
guidé mes ascensions
folie pure encre océane mère punitive
dans le fond d'un garage je vois le Caravage
Le critique nous a laissé les causes de décès.
âge | cause du décès | |
Buddy Bolden | n.c. | devenu fou à 30ans |
Bix Beiderbecke | 26 | n.c. |
Bunny Berigan | 33 | ivre mort |
Hot Lips Page | 46 | ivre mort |
Bubber Miley (chez Ellington) | 29 | n.c. |
Al Killian (chez Ellington) | 34 | massacré par un meurtrier récidiviste |
Sonny Berman (chez Woody Herman) | 23 | explosion du cœur |
Fats Navarro | 26 | tuberculose+drogue |
Clifford Brown | 26 | accident de voiture |
Booker Little | 23 | crise d'urémie |
Joe Gordon (chez Shelly Manne) | 35 | périt dans un incendie |
Woody Shaw | 45 | n.c. |
Lee Morgan | 33 | abattu par une ex en plein set |
Cela nous fait treize trompettistes, seul Dizzy et Miles ont joué longtemps au regard de l'importance d'un Clifford bien sûr.
Dans l'Enfer des musiciens de Jérôme Bosch xvs, dans la Porte du Paradis de Ghiberti xvs ou dans la Porte de l'Enfer de Rodin xixs on peut découper les scènes en petites cellules comme dans le langage rythmique. Cela nous permet en tout cas d'ouvrir la porte de l'avant-dernier chapitre que j'ai conscacré à l'architecture fondamentale de mon goût pour la poésie; le rythme. Voici en guise de matériel technique et rudimentaire une petite histoire de la phrase que j'ai découpé en cellule atomique !
J'ai vu la chambre de Van Gogh
Et la chambre de Max Jacob
Les mobiliers dans les visions
Sont catholiques et lésions
Celle de Khalil n'est pas mieux
En bois de cèdre il était pieux
Je deviendrai un braille géant de sutures
Dans cette déhiscence des mélancolies
Ou bien au goût de poison ma colchique obscure impure
J'aurai nausée des grands prés et des rêveries
je rentre à Beyrouth par l'autoroute
au volant d'une voiture de location
elle est la fin du voyage dans le
voyage récursif je me rêve habitant
là
je nous revois encore nous vivons
c'est en voiture qu'on est immobile
elle m'est poétesse plus ne m'importe sa
beauté j'entre en poésie à cet endroit
longue courbe
c'est septembre l'hiver sera le plus grand
de ma vie le plus beau aussi depuis
sept années puis sept années de malheur
sans compter les poussières c'est le soir
qui sont les fous de volant ?
le monde est pareil à l'affiche publicitaire
du bord de la route éclairée orange j'écris
dans un bitume et je ne rêve que d'inconnu
tout ce que j'ai vu est mort affiche
Plus ne me valent les ans
Lorsque s'ajoutent aux gouttes
D'onguent mes vœux de seize ans
Ma belle et l'arbre au mois d'août
Saignèrent sève des ifs
Combien j'aime les pucelles
Depuis cet originel
Faîte au rocher de Sisyphe
"ci-giclent huiles et volcans
rang des sangs
gland de sens
seins en points
Vénus et Vulcain"
Cupidon à la forge
-tu copies sur les autres maintenant ?
-non, c'est une idée originale, un roman d'anticipation
-le conflit nord-sud tu parles
-j'ai pensé à ça il y a déjà cinq ans j'ai retrouvé une trace : le siècle des cervelles suit le siècle des horreurs qui a suivit le siècle des empires, lui même héritié des lumières
-la vache
-on y découvre la possibilité biologique d'atteindre l'âge de 300 ans
-génial
-et vu l'expansion démographique et les phénomènes migratoires, cette possibilité n'est offerte qu'aux élites totalement repliées sur elles mêmes
-repliées
-la vie normale que nous connaissons se répand dans l'hémisphère sud dans une re-colonisation totalement obscène, les meilleurs éléments sont sélectionnés par les états du nord. Ils peuvent prétendre à l'accès à la vie longue
-immigration choisie ?
-discrimination positive
-putain
-il n'y a plus d'accouplement de procréation en vie longue tu sais
-mince
-les hautes technologies et la copulation sont réservées au sud, et donc les guerres ainsi que les résidus religieux...
-la religion ?
-pas de religion si pas de copulation, c'est inutile
-dans le nord on détient les savoirs et les lois régissant les paliers d'accès à la vie longue, la copulation est ludique et sur sélection bien sûr!
-ça ressemble à l'antiquité ?
-ouais
-mais comment se perpétue l'espèce ?
-le clonage ne sera jamais au point à part pour le ménage et le théatre, on sélectionne les procréateurs qui ont des enfants à qui on donne la vie longue par décret
-mais la vraie vie ?
-là c'est compliqué
-comment-ça ?
-elle existe à la fois dans l'agora et aussi dans la forêt
-dans le nord et dans le sud alors ?
-oui l'un ne peut pas fonctionner sans l'autre
-comme aujourd'hui alors ?
-non.
J'aime que tu viennes mon jour dans ton rouge soleil. Ainsi tu semblais venir toute la nuit dernière, m'apportant ta rime coupée.
M'écrirai-je à vie ses traits de visage ?
De regards en heures j'eus mille images
Serai-je jamais l'homme aux mille gemmes
Tranchants de victoires que l'amour sème ?
Devant l'éternité je ne la vis
Qu'un instant éclatant que j'ai ravi
Je sais bien me saigner toutes les veines
Attendre mon jour au soleil des pleines
(Celles encor qui attendent aux ports)
Me renaître et qu'elle m'embrasse mort
Maintenant j'ai tracé sa lèvre à l'œil
De mémoire elle est debout sur le seuil
Dans ma bouche le goût de l'eau est morne
Et s'évanouissent mes souvenirs borgnes
Je m'arrête et repose mon poignet
Qui la dessinait aussi sous l'effet
Du ruban noué de mes lettres fières
Je suis cet ancien épistolier d'hier
Clermont-Ferrand
Le paysage est tout rose et la fleur a déclose
sur le sexe.
Toscane
Le dos d'âne est l'orgasme des fillettes.
Assise
On te r dit de stationner.
Carrare
Des étrusques de XC ans sont au volant de bolides.
Art Blakey : «Le talent est une chose que l'on doit au public. Celui qui refuse de lui en faire don sera fatalement remplacé par quelqu'un qui donne son talent aux autres. Peu importe la valeur intrinsèque de l'artiste : il ne peut exister sans le public. Le talent appartient au public, il n y a pas à sortir de là.» Quand Art joue, il ne fait pas semblant de s'exprimer; il engage toute sa vie dans son jeu. À chaque fois, Art donne et le public reçoit. Lorsque le batteur assène un coup sur la caisse ou sur la cymbale pour que ce coup ait un sens, Art doit arriver à faire cohabiter en lui la folie et la raison avec art. Le pianiste Cedar Walton, membre des JAZZ MESSENGERS entre octobre 1961 et 1964, avait été frappé par une réflexion d'Art qui résume, à elle seule, toute une attitude vis-à-vis de la musique. Voici ce que dit Walton : «Je croyais depuis longtemps que l'humilité était quelque chose d'honorable, mais Art me dit: "Non, ce n'est pas vrai Cedar, tu as besoin d'être arrogant". Ce qu'il voulait dire c'est que vous devez être sûr de vous et montrer cette sureté sur scène. Et je lui répondis que Clifford Brown n'était pas arrogant et il me répondit: "Si, il l'était bon dieu!». Évoquant Dieu et le Roi Salomon, Art affirme; «Ce dont nous avons besoin, c'est la Connaissance et la Sagesse (..,) ; alors toutes les portes s'ouvriront devant nous.»
Art a confié à la fin de sa vie que ses messengers (Jazz Messengers) préférés restent le sextette avec : Freddie Hubbard (tp), Wayne Shorter (as), Curtis Fuller (tb), Cedar Walton (pno) et Jymie Merritt(b). Au fil des années, les musiciens de Jazz Messengers changeront mais le son sera toujours préservé, grâce à Art.
Que ce satyreau ne syllogise
Mais cela juste avant qu'il ne gise
Je ne veux pas que l'on nous attrape
Trompons la meute et voyons la pente
Traquons sybarites et satrapes
Petit soulas n'est qu'un sycophante !
Gallerie des Offices; "la mente di Leonardo" mars 2006-juin 2007
L'amore mi fa sollazare (Leonardo da Vinci, i rebus).
C'est érotique en réalité, mais on peut traduire par "l'amour m'amuse" je crois.
Mercredi le 17 janvier 1990 15.00h
Paul, tu as oublié que tu as seize ans ? et moi quinze !!!
Lundi le 1. janvier 1990 11.00h
J'ai constaté que mes lettres sont très attachées au temps, à la place et mon humeur. Si je t'écris le soir, le matin après je trouve tout ce que j'écrivais est changé, et un peu bête.
Si tu savais... Je t'embrasserais mort.
Mercredi, le 6/12/89
Paul, mon petit cuisse de grenouille (?!) oui tu es terrible chéri ! Hier on a eu St-Nicolas comme toujours le 5 décembre.
J'ai eu beaucoup de cadeaux, comme :
- un livre : Max Havelaar de Multatuli
- un livre intime
- ce stylo-bille, c'est argenté
- un walk-man
- des chaussettes de Winnie the Pook (ma mère les a eues à Londres)
- un petit portefeuille
- des poèmes comme toujours
- beaucoup de chocolat !
- encore un livre de Garfield.