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Les messagers du jazz

Art Blakey : «Le talent est une chose que l'on doit au public. Celui qui refuse de lui en faire don sera fatalement remplacé par quelqu'un qui donne son talent aux autres. Peu importe la valeur intrinsèque de l'artiste : il ne peut exister sans le public. Le talent appartient au public, il n y a pas à sortir de là.» Quand Art joue, il ne fait pas semblant de s'exprimer; il engage toute sa vie dans son jeu. À chaque fois, Art donne et le public reçoit. Lorsque le batteur assène un coup sur la caisse ou sur la cymbale pour que ce coup ait un sens, Art doit arriver à faire cohabiter en lui la folie et la raison avec art. Le pianiste Cedar Walton, membre des JAZZ MESSENGERS entre octobre 1961 et 1964, avait été frappé par une réflexion d'Art qui résume, à elle seule, toute une attitude vis-à-vis de la musique. Voici ce que dit Walton : «Je croyais depuis longtemps que l'humilité était quelque chose d'honorable, mais Art me dit: "Non, ce n'est pas vrai Cedar, tu as besoin d'être arrogant". Ce qu'il voulait dire c'est que vous devez être sûr de vous et montrer cette sureté sur scène. Et je lui répondis que Clifford Brown n'était pas arrogant et il me répondit: "Si, il l'était bon dieu!». Évoquant Dieu et le Roi Salomon, Art affirme; «Ce dont nous avons besoin, c'est la Connaissance et la Sagesse (..,) ; alors toutes les portes s'ouvriront devant nous.»

Art a confié à la fin de sa vie que ses messengers (Jazz Messengers) préférés restent le sextette avec : Freddie Hubbard (tp), Wayne Shorter (as), Curtis Fuller (tb), Cedar Walton (pno) et Jymie Merritt(b). Au fil des années, les musiciens de Jazz Messengers changeront mais le son sera toujours préservé, grâce à Art.

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