je rentre à Beyrouth par l'autoroute
au volant d'une voiture de location
elle est la fin du voyage dans le
voyage récursif je me rêve habitant
là
je nous revois encore nous vivons
c'est en voiture qu'on est immobile
elle m'est poétesse plus ne m'importe sa
beauté j'entre en poésie à cet endroit
longue courbe
c'est septembre l'hiver sera le plus grand
de ma vie le plus beau aussi depuis
sept années puis sept années de malheur
sans compter les poussières c'est le soir
qui sont les fous de volant ?
le monde est pareil à l'affiche publicitaire
du bord de la route éclairée orange j'écris
dans un bitume et je ne rêve que d'inconnu
tout ce que j'ai vu est mort affiche