Dans l'après-midi du dernier mardi je suis sorti promener un peu M. hors de la maison où j'ai passé mon enfance, pour voir les chevaux. Très vite nous avons distingué un homme qui se dirigeait vers le carrefour où nous nous rendions, à même distance et même pas : le raseur du hameau. Impossible de faire demi-tour ainsi à découvert, résignés nous descendons vers lui qui pousse une brouette; il est en bleu de travail. C'est un ancien cadre dirigeant des pinceaux Raphaël, viré par le fils de son patron à la fin des années 80. Il est très satisfait de me saluer pour me dire aussi que mon père lui semble fuyant depuis quelques mois, abasourdi par cette verve, je regarde d'un air interrogateur le contenu de sa brouette souillée de boue noire. Il nous enseigne alors qu'il récupère fièrement le limon de l'ancien lavoir dudit carrefour pour en faire un fertilisant, contestant au passage mon terme choisi d'engrais. Ma fille le boude sans mal, il me dit qu'en général les enfants le fête toujours. Raseur vous dis-je, il nous conduit au bord de la fontaine et commence sa manoeuvre, en le voyant faire, je pense aux deux incendies survenus à une dizaine d'années d'intervalle dans les hangars de stockage Raphaël, depuis 1997, et me demande s'il a jamais été inquiété, je souris intérieurement de ma méchanceté vengeresse. M. fait de grands yeux. Puis nous le laissons là, à sa boue. M. maintient ce que son grand-père lui a dit, les chevaux ne sont pas là. Je lui dis que parfois ils sont tout au bout du chemin et qu'il faut y aller. Mais de ma hauteur je les vois déjà sans les lui signaler. Ils sont deux, très moches et l'un d'entre eux porte une couverture ce qui ne laisse pas de faire causer M. Il la porte pour dormir, car les chevaux dorment debout grâce à un système savant de loquet dans les os de genoux, dis-je. Nous nous en retournons à regrets pour ce qui concerne ma petite aux grands aux-revoirs cynégétiques. Elle réclame alors que je la porte, elle a trois ans et la porter jusqu'au retour me semble difficile. De passsage à la fontaine nous ne verrons plus le vidangeur bien heureusement, et sur la route M. acceptera de marcher. En remontant nous apercevons un autre voisin à la porte de son garage qui tutoie son zimmer, c'est le père de celle qui était alcoolique et dont le mari a fait fortune dans les masques (HunNun), à qui il avait donné le terrain jouxtant le sien il y a bien longtemps. Ma mère s'en veut encore de ne pas avoir deviné cet alcoolisme "de luxe", elle qui est si sagace a mener l'enquête parfois. Nous rentrons à la maison et je jette un dernier regard dans la côte où j'avais vu enfant, le clochard qui habitait la petite maison sise auprès de celle de mes parents, partir au bourg revêtu d'une robe appartenant à maman, après avoir fait nos poubelles. Il est mort lamentablement saoûl au bord d'une route, celui qui avait trouvé son frère pendu dans le grenier.
Ca s'est passé
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Une folie
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Remembrance (et fin du facebook)
Dans le petit port de Cassis très visité l'été, il y a un homme qui se promène toujours de blanc vêtu (ils ne sont pas rares) celui-là est poète. En plein centre et lorsque vous remontez de l'unique plage se trouve son échoppe d'angle consacrée entièrement à sa poésie sienne, par les vieux quartiers on trouve même un magasin qui renvoie à cette nouvelle adresse, du moins l'ai-je constaté en ce pénultième été. Cela était absolument impayable. 600 poèmes au choix. Sans nul doute un roi pour les cocus.
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Petrouchka (jeudi soir 26/11)
Dans le tournant du premier balcon ma voisine de droite m'a avoué ne pas avoir payé sa place. Mon autre voisine au chic assumé connaissait le programme sur le bout de ses doigts qu'elle ne manquait pas de faire claquer promptement à la fin des pièces musicales, et c'est avec cette classe qu'à l'entracte elle a réquisitionné poliment le programme annuel posé sur mes genoux pour achever de l'utiliser en éventail nonchalamment retombé à sa place, lorsqu'elle regardait de l'autre côté son époux. Naturellement j'ai prévenu sa chute, naturellement elle loua ma prévenance en m'ignorant. Mais cela n'était rien en regard de l'autre voisine qui ne payait pas son entrée pour la bonne raison de sa qualité d'émissaire du ministère de la culture venue pour; donner son avis, sic.
A l'entracte, le virage était impraticable et nous sommes restés assis. Je l'écoutais me parler avec distraction tandis que je contemplais cette armoire à chevaux, étale sur la scène. "Armoire à chevaux renversée", ai-je pensé alors qu'elle me disait sa surprise de ne voir que des cheveux blancs dans le parterre de l'auditoire. J'avais choisi le meilleur endroit pour observer du balcon les mains d'un pianiste venu interpréter un répertoire russe très attirant à mon goût, même s'il remplaçait au débotté Mikhail Rudy initialement programmé. Le meilleur endroit enfin pour les meilleures voisines. L'émissaire me faisait part de ses critiques à l'égard de ce remplacement, trouvant à redire sur une interprétation de Rachmaninov sans partition, alors que ce remplaçant avait eu seulement deux jours pour préparer le répertoire à l'identique (sauf ce Rachmaninov au détriment des tableaux de Moussorgski). Admirons la coupole, imaginons sa restauration, les corps de métier attenants, ses boiseries et ses dorures.
Je me serai tu sur ce "1884" en chiffres d'or tout là haut au fronton qui signait l'inauguration du théatre quand Jarry avait onze ans et qu'il assistait à ses premiers opéras comiques ici même, soufflant au foyer du surréalisme et le réanimant à jamais ! Ou ici encore l'annonce faite sur la scène de la naissance de Patrick Dewaere par ses grands frères après la guerre. Louis Guilloux toujours... Non rien de cela, je ne suis pas qualifié, nous discutons des pratiques amateurs dont je connais un peu le rayon, elle ne manque pas de préciser qu'elle a fait partie d'un jury de concours de piano pour amateurs et de me demander mon instrument. Quand revoilà Roustem Saitkoulov sur la scène jouant Prokofiev, son meilleur moment. Mais dès le début de Petrouchka si cher à mon coeur, je suis surpris et déçu par la rapidité extravagante d'exécution de cette oeuvre de Stravinsky. Roustem Saitkoulov, reviendra plusieurs fois faire des rappels avec une alacrité dissimulée. -
Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Brieuc
les mardis après midi, je peux faire un tour au musée sans croiser âme qu'y vive hormis la guichetière, planton zozotant. L'exposition des peintures de Jacques Lacomblez (peintre et poète 1934-) semblait prometteuse vu que le bonhomme belge a fréquenté par le passé Breton, Magritte et d'autres surréalistes (ceux-ci chers à Lévi-Strauss dans la manière de faire) mais la ballade dans le musée devient vite une angoissante sortie de classe fantôme, dans une présentation des oeuvres où reste peu de place, au milieu des rémanentes maquettes et autres expositions d'outils calamiteux. Louons tout de même sa présence qui ne doit pas au hasard, la matière surréaliste étant bretonne (A. Jarry, M. Denis deux symbolistes précurseurs et Y. Tanguy, A. Breton) ainsi que belge (R. Magritte, et la liste est longue).
"J'attends depuis des siècles
un oiseau fabuleux
qui vienne en mon désir
couver un instant d'or"
Jacques Lacomblez "Pages de Mégarde" 2008. -
Maurice Denis et la bretagne (japoniaiserie ?)
Derrière le maître des Nabis on aurait pu imaginer un être plus sulfureux que celui qui apparaît dans ses thématiques visibles sur "La fraction du pain" ou d'autres pieux sujets bretons "l'enclos paroissial de Lampaul"... Pourtant l'effet des bleus dans l'ombre est bien là et même les couleurs négatives saturent sa peinture. Plus tard durant la visite on apprend qu'à son goût les paysages bretons sont propices aux sujets mythologiques (Galatée, le Minotaure...) et particulièrement ceux de Ploumanach - où j'ai personnellement vu la fille d'Hérodiade. Ce bon père de famille (sept enfants) appréciait la poésie de Charles Le Goffic dont le paraphe figure sur une page de garde d'un recueil en sa possession, ils partageaient l'idée selon laquelle l'art est une sacralisation au sens religieux, des sujets. Hélas on se souvient plus de lui aujourd'hui pour ses japoniaiseries d'époques, enluminures fondamentales du Nabi :
Les Hêtres de Kerduel (1893) -
Val-André janvier
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Paris ment
<<VENDU>> est écrit sur la maison que j'aimerais acquérir. Cela me fait penser à cette farce courue après-guerre dans les librairies parisiennes qui portaient les estampilles <<EPUISE>> <<VENDU>> au portrait de Pétain peut-être, mais je ne sais plus car je n'ai pas
connu l'après-guerre et encore moins de guerres. Mardi dernier, à l'heure de la sieste s'égrenaient <<2000 ans d'histoire>> sur une radio qui ne mentait pas et dont le titre d'émission nous entraîne dans 2000 ans. Quelle valeur auront alors les photographies de propagande nazie ? je ne parle pas des photos en noir et blanc envoyées par les prisonniers (et autres S.T.O) à leur famille, celles que mon père et moi avons interrogées suite au décès récent de sa mère; ces défilés allemands aux monuments parisiens. Il était question sur cette radio de la sexualité des français sous l'Occupation au travers de l'ouvrage de Patrick Buisson : <<1940-1945 : années érotiques>>. L'émission commence très fort avec dans la bouche de Buisson lui-même <<Thanatos ? : la guerre>> et Eros ? ; mais je résume : torture et luxure. Je passe sur mes réminiscences de lectures de Duras et mon amalgame de l'exportation de la torture en Algérie par les torturés eux-mêmes. À cette époque la France compte trois hommes pour cinq femmes, rapport des sexes inégal penserez-vous mais inversé puisqu'en nature les femmes sont en minorité statistique (il faut bien se battre). Les subsides pétainistes alloués aux familles et donc aux femmes (travail - famille - patrie) sont trop maigres au regard d'icelles qui s'en remettent à la prostitution occasionnelle. Le culte allemand du corps et du vainqueur n'arrange rien. Patrick Buisson fait observer que Résistance et pétainisme tenteront de prôner les mêmes vertus morales, hélas et bon sang de bons soirs : nos femmes se prostituent et certains hommes se soumettent par <<reddition du corps>>. Sexualité et homosexualité connaissent alors une période faste (coincés entre les années folles et la fureur de vivre sont les zazous) qu'il n'est pas difficile de saisir en couleur sur les photographies d'André Zucca actuellement exposées à la Bibliothèque Historique de Paris.
Patrick Buisson - 1940-1945 : années érotiques - Albin Michel.Ecouter l'émission de Patrice Gélinet avec des extraits de Suzy Solidor et Abel Bonnard (la gestapette)...
http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/2000ansdhistoire/index.php?id=66791Expo photo A. Zucca
http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=145&document_type_id=2&document_id=50952&portlet_id=11706Lire aussi D.D.T. dans l'Obs de cette semaine.
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192019471973
Deux heures de marche à pied aller-retour sont nécessaires pour aller à l'école.
Dans une même fratrie un enfant sur deux meurt, à la naissance ou en bas-âge.
Il arrive que des enfants sautent dans la douve lorsqu'ils aperçoivent une automobile pour la première fois.
Ces mêmes enfants ne savent pas parler le français lorsqu'ils arrivent à l'école.
L'électricité n'est pas acheminée dans ces contrées, pas plus que l'eau courante il faudra attendre la fin des années 50.
La porte de la ferme est ouverte même à l'hiver, à cause de la fumée du feu dans la cheminée, et de l'humidité.la moisson est faite !
cela dit en breton je n'aurais pas pu comprendre et nous rions de ses dernières paroles bien pesées. -
Banlieues bleues back burner
En Afrique lors d'interventions occidentales visant à limiter les effets du virus ebola, le personnel a été confronté à un problème irrationnel induisant l'assassinat parfois et qui s'est généralisé aussi vite que le virus dans la population locale : la défiance de celle-ci devant les soins apportés ou les conseils de prévention. Un médecin résumait ainsi le problème : tout acte ou conseil prodigué peut-être interprété à l'envers. Ainsi une femme revenue de quarantaine a-t-elle risqué sa vie sinon l'ostracisme de ses proches : parce qu'elle en était revenue vivante et en possession de médicaments elle ne pouvait que les avoir volés aux autres et ils en étaient morts. Dans les banlieues la violence orientée contre les services et pouvoirs publics, témoigne me semble-t-il de cette même inversion.
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"Le promeneur du champ de Mars"
Après avoir regardé ce film je m'aperçois le lendemain que la génération du jeune héros (la mienne) est à Mitterrand ce que la sienne était à Pétain ou à Rimbaud, c'est selon, comme il lui fit remarquer depuis sa baignoire je crois bien : ces derniers étaient de la même génération.
1850
1910
1970 -
"Footprints"
J'ai fait mettre une peau de côté la semaine passée je viens la prendre
une peau de quatorze pouces n'est-ce pas ?
une peau claire
une transparente ?
non pas la peau lisse pitié
une à bain d'huile alors ?
non plus, une à grain
je vous débarasse de l'ancienne ?
je la garde elle a bientôt quinze ans et je ne l'ai jamais percée, en l'enlevant je me suis aperçu de mille détails invisibles
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mémo
"Moins l'esprit comprend tout en percevant davantage, plus grande est sa puissance de fiction, et plus il comprend, moins grande est cette puissance."
Spinoza, "Tractatus de intellectus emendatione". -
"Jarry et le monde celtique"
samedi dernier en ce début des froidures
pour fêter les 100 ans de la mort d'Alfred Jarry (le 01/11/1907 à 16h15)
christian prigent,
henri béhar,
patrick besnier,
jean-luc steinmetz
et venda benes
appréhendent une réunion d'écrivains de gros bourg pour génies ruraux
en le petit théatre de saint-brieuc
pistessquelette extérieur
breton
charles filiger
vitraux
pré-raphaëlien
pureté
le petit théatre de saint-brieuc a été construit lorsque jarry avait onze ans (en 1884 - opérettes à l'époque)
jarry passera des années en bretagne et, de sa sixième à quinzième années résidera à saint-brieuc
les carrières de trémuson
les saints assis de la cathédrale de saint-broque
la scatologie (potachique)
ontologie et "honte au génie", titre de la chemise contenant ses écrits de prime jeunesse -
Courbette de saison
PEIGNAIT LES LAIDES MAIS FOUTAITphotographiait LES BELLES en audio-guide
si j'allais y voir
à noël sa peinture
et que j'attendais
des heures au grand palais
sans ticket coupe-queue
disons que ces gerçures
me rappelleraient les angelures
chopées par le peintre des givres
les mêmes givres chantés par Théophile Gautier
PEIGNAIT LES LAIDES MAIS FOUTAITphotographiait LES BELLES avec le soutien-gorge
bonjour monsieur monsieur
que faisait là cette diligence
les chiens diminués
les cervidés disproportionnés
les pieds hors-sol
et ce mot cynégétique
incongru en diable
non je n'aimais pas
à quoi bon figer les givres
PEIGNAIT LES LAIDES MAIS FOUTAITphotographiait LES BELLES autocritiques d'art
le nombril de la femme
au perroquet s'écaille
concentriquement sa
peinture vit encore
c'est mieux ici
il est bon à faire du cheveux de chevelure
digne de gorgone
mais surtout IL EST FORT EN POIL
PEIGNAIT LES LAIDES MAIS FOUTAITphotographiait LES BELLES de souvenirs en plastique
le procédé qu'il attribue dans un seul de ses autoportraits
à ses yeux consiste en reflets à la façon des obsidiennes
et signe l'inventeur du réalisme ébouriffé désespérant de vanités
PEIGNAIT LES LAIDES MAIS FOUTAITphotographiait LES BELLES cartes de presse
ai-je pensé -
Trajet défense->blanche avec intermèdes dans le météorepolyton et paierie parisienne
sur l'esplanade des paysans en dimanche
la défense affiche d'éléphantesques anches
je prends l'escalator avaleur de mes cannes
offensé-je élégant qui à blanche cancane ?Oui il est 17h20 je suis très pressé
et je signale que si le musée de la vie romantique
ferme ses portes à 18h comme tout musée sa billeterie ferme plus tôt, en l'occurence 17h30.
sachez ensuite qu'il est bien accepté de payer par carte bancaire
mais pas en-deçà de 15€ (entrée 7€ pour Henner seul).
il y a un DAB en sortant attesté par le cafetier qui fait l'angle à la sortie.
courir tout droit en passant la grille pour prendre la rue d'en face
attention à la marche et à la traversée, courir jusqu'à prendre la prochaine rue à droite
puis au fond de celle-ci, à gauche le DAB. revenir en courant, reprendre son souffle,
éviter de parler à l'ouvreuse qui ferme comme à la supérette
mais qui n'a pas daigné indiquer le distributeur tout à l'heure, voilà.
méchante va... -
Nous parlerons du pays et des sentiments
Soir, mardi 23
A la fin d'octobre 2007 je me trouve dans l'exact milieu du segment dessiné par Gustave Courbet et Jean-Jacques Henner que je ne connais pas encore - ou si peu - mais que m'en restera-t-il? J'ai déjà fait mes emplettes de souvenir aux lafayettes. La vendeuse qui m'y conseilla un sautoir pour ma femme a été dans le collège où mon père enseignait les mathématiques. Surprise des dénombrements? des géométries? Je suis las depuis longtemps des histoires de professeurs mais poursuivi. Ainsi aurai-je dû couper l'autoradio hier avant d'écouter cet écrivain qui détaillait par le menu la psychologie du cancre. Je me rassure aujourd'hui avec ce cher Louis qui considérait le bénéfice de l'institution scolaire comme une trahison; la trahison sociale de son milieu. Je crois sans savoir me l'expliquer : trahison tout court. Plus loin encore que comprendre ne pas comprendre, plus forte que la perception chère à Spinoza, je revendique ma stupidité et ne cache plus l'air qu'elle me donne devant la beauté ou devant n'importe quel questionneur.
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Four hundred years and more
Il y a quatre siècles, le bourg de Marciac distillait et fermentait son Armagnac, entre cagnard et froidure depuis déjà quelques siècles. Dans les années folles, peu après les débuts du jazz et pendant la prohibition aux Etats-Unis, le Very Superior Old Pale acquérait ses lettres de noblesse dans le monde interlope des tripots américains. Marciac est aujourd'hui peut-être le deuxième festival de jazz au monde après celui de New-York en juin; où, si vous venez de l'étranger vous passerez par Paris, puis Bordeaux. Cette dernière ville a tiré son opulence du commerce triangulaire de l'esclavage. Les alambics ambulants d'Armagnac passent dans les environs de Bassoues ou Lupiac, rappelant l'origine arabe de l'alambic, rappelant les sarrasins par la légende de Saint-Fris de Bassoues, neveu de Charles Martel.
Marciac, c'est aussi l'identité et la réparation nationale.
Ecouter "V.S.O.P.: The Quintet" sonyLabel - 1977. (sorti l'année de la création du festival)
Herbie Hancock on piano
Ron Carter on bass
Tony Williams on drums
Freddie Hubbard on trumpet and flugelhorn
Wayne Shorter on tenor and soprano saxophone -
Photographie interdite
J'ai volé un carnet petit format à l'estampille du musée, mais un an plus tard cela ne compte plus.
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J'ai dit interdite
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Je m'ennuie
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Jardins
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Photographie de l'actualité "culturelle" dans GOOGLE FR (par un copier-coller à 18h15)
Culture >>
L'Express
Paris Hilton condamnée à 45 jours de prison
L'Express - Il y a 8 heures
Paris Hilton, héritière de l'empire hôtelier éponyme et vedette de la télé-réalité, a été condamnée vendredi à 45 jours de prison pour avoir enfreint les règles de sa mise à l'épreuve pour conduite sous l'emprise de l'alcool. ...
Paris Hilton passera l'été en prison Showbizz.net
45 jours de prison pour Paris Hilton France24
Le Monde - nouvelobs.com - RTL.be - TF1
70 autres articles >>
La Voix est libre fait de la résistance orale
Le Monde - Il y a 3 heures
Les Bouffes du Nord, le théâtre de Peter Brook, au nord de Paris, abrite le festival La Voix est libre, dont l'architecture colle à l'élection présidentielle. Ce sont trois soirs consacrés à la résistance orale face aux "pouvoirs marchands". ...
Jazz nomades prend la parole Libération
2 autres articles >>
Ils sont venus nombreux dire adieu à Grégory Lemarchal
TF1 - 3 mai 2007
Une foule imposante se pressait dans la cathédrale Notre-Dame de Chambéry pour assister aux obsèques du chanteur décédé lundi à l'âge de 23 ans des suites d'une mucoviscidose. Une foule imposante se pressait jeudi à 15 heures dans la cathédrale ...
Hommage à Grégory Lemarchal de Star Academy Cyberpresse
Musique, pleurs et bravos aux obsèques de 7sur7
Tahiti Presse - Europe 1 - Le Figaro - Le Monde
143 autres articles >> -
analyse
A quatre ans j'ai traversé la trajectoire d'un palet breton qui fit mouche en ma tête, il fut projeté par mon grand-père maternel.
A six ans je me suis retourné dans un tonneau de chantier près de ma maison en construction, il était rempli d'eau de pluie et plus grand que moi, comme on s'est inquiété de moi un peu tard j'aurais pu me noyer mais, rigolard je me suis retourné.
A sept ans je suis doué d'une sociabilité remarquable, je refuse de déjeuner chez des inconnus si on ne m'isole pas dans une pièce.
A huit ans l'idée de la mort m'est rassurante. Je me rappelle avoir eu la sensation fugace et délicieuse de ne pas être moi, cela se reproduira par la suite mais de moins en moins.
A neuf ans j'ouvre ma collection de têtes de mouche. J'apprends les rudiments de tambour mais ne sait pas où arrêter les doubles croches.
A douze ans je tiens une classification synthètique (par formes) des visages féminins, abandonnée depuis. Ma gravité effraie les femmes.
A treize ans je me fêle la clavicule dans mon lit.
A quatorze ans j'ai de gros problèmes en classe de latin où je suis mis à l'isolement perpétuel au fond de la classe. Je recherche dans mon glossaire de latin tous les mots à caractère sexuel et je crois alors que tout le monde possède ce même goût, enfin j'ajoute que j'étais nul mais fasciné et chose curieuse, ma professeur de latin était aussi celle de français qui me choyait.
A quinze ans je m'ennuie à mourir. Je quitte bientôt ma professeur d'anglais qui m'aura tanné quatre années durant, par choix précoce (son choix). Je la quitte totalement nul, tricheur à son grand dam.
A dix sept ans je n'entreprends aucune études de lettres qui m'auraient passionnées au prétexte que toutes les langues m'emmerdaient sauf le français. J'ouvre une correspondance manuscrite et intense avec ma première dulcinée. Elle en deviendra professeur de français dans son pays. J'achète mes premiers disques de jazz.
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"Académie du Jazz 2006 : le triomphe de Pierrick Pédron"
"Au cours de la soirée organisée le 18 décembre 2006 au Grand Foyer du Théâtre du Châtelet, à Paris, l’Académie du Jazz a décerné ses prix pour l’année 2006. Grand vainqueur : le saxophoniste Pierrick Pédron qui a remporté deux prix : meilleur disque français et surtout le prestigieux Prix Django Reinhardt.
Voici le palmarès 2006 :
Prix Django Reinhardt (musicien français de l’année) : Pierrick Pédron
Finalistes : Laurent Coq, Médéric CollignonPrix du Disque Français (meilleur disque enregistré par un musicien français) : Pierrick Pédron « Deep in a Dream » (Nocturne)
Finalistes : Antoine Hervé « Road Movie » (Nocturne), Stan Laferrière & Vintage Orchestra « Weatherman » (Jazz aux Remparts/DJAZ Distrib)" -
L'ode à l'onde
J'ai découvert hier soir sous la direction de Laurence Saltiel le poète belge Géo Norge (de son vrai nom Georges Mogin, Bruxelles 1898-1990). Cela s'est terminé en choeur et ainsi de mémoire
"Si j'avais été sable j'aurais tenu la forme de son pied nu"
Le vers est lent, long et délayé, il y avait aussi
"Si j'avais été fontaine j'aurais connu le frisson de son pied nu"
mais encore, cela commençait par "Si j'avais été lumière..." puis "Si j'avais été marre..."!
Le choeur était constitué d'élèves féminins (un seul homme sur une dizaine) ayant travaillé depuis trois mois avec elle. C'était parfait, si je m'étais écouté je me serais levé. Les harmonies développées évoquaient "la mer" de Debussy dans l'apparition des choeurs, ou Ravel dans la répétition de ces quatres vers, la progression des nuances et les digressions harmoniques. J'ai remarqué aussi dans le choeur la présence de trois adolescentes protubérantes mais dès le début j'ai fermé les yeux. C'était la fin de la première partie elle a joué ensuite avec ses musiciens, mais pour moi c'est resté le clou sans quoi je n'écrivais pas.v, Laurence Saltiel
dm, François Laizeau
b, Benoît Dunoyer de Segonzac
pno, Joël Bouquet -
Dewaere
"La salle était comble, Jean-Pierre, six ans, et Yves-Marie, trois ans, avaient crié très fort, avant le début du spectacle, qu'ils avaient un petit frère. Le public briochin a accueilli chaleureusement la nouvelle. Dès son premier jour, Patrick a été salué dans un théatre, par un tonnerre d'applaudissements".
Extrait du canard local "Le Penthièvre". Briac Trébert (gast!) extrait les propos de Mado Maurin de son livre.
ici gélodacrye
Photo collection Mado Maurin.
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Un an de blog
Monsieur le Maire,
J'observe depuis quelques temps la tendance des lampadaires à s'exposer dans la posture de la crucifixion, j'attire votre attention sur ce point et vous voilà prévenu : j'irai fumer vos lampions.
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Lolita emboîte le pas de la femme-avenir puisqu'elle sera toujours l'avenir de HUMBERT HUMBERT HUMBERT HUMBERT HUMBERT HUMBERT HUMBERT.
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de la programmation par contraintes qui s'inspire des sudoku
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Vu la valve (Saint-Laurent-de-la-Mer)
Je descends souvent par les "chemins de Louis Guilloux" au port puis à la mer. Aujourd'hui, dans le vent de la plage je me mets en quête de bernique et cela malgré mon otite. Le médecin m'a dit que j'ai les tympans "séquellaires" (mot inventé) et qu'il me faut éviter le sel et les fruits de mer. "Bernique" est un nom qui n'est pas de tous les dictionnaires. C'est un nom masculin dans Le Larousse 1961 qui indique son origine bretonne "bernic" alors qu'un dictionnaire plus savant le traite comme interjection. C'est donc le nom breton de la patelle, mollusque conique univalve qui se colle aux rochers au gré des marées. Il faut le décoller d'un seul coup de maître à l'aide d'un bon gallet et ne pas essayer à nouveau en cas d'échec car il se rétracte. Sa forme conique est remarquable et une fois décollé sa valve ne l'est pas moins. Lavée à l'eau de mer dans une flaque fraîche et salée de la marée descendante, elle est délicieuse.
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La souris verte et le clavier violet
"Je [m]'attrape par la queue
Je la montre à ces messieurs"
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Qu'aura donc le sens de cette phrase dans quelques années ?
"Si vous faites un contrôle-molette sur les blogs vous changer la taille des caractères à l'écran."
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Les matins les plus beaux matins
mais les soirs aussi
j'appelle ainsi
celle de mon lit
astrée-pipeau
je ne me rappelle plus les précédentes inventions
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(Chez Kate)
Sifflera bien mieux le macho moqueur
griotte.
Quand je fais pipi,
je m'autopoétise.
La Nature à mes pieds m'est soumise.
Je la foule.
Je la souille aussi
dans ces virils
humus de conifère,
qui sentent si fort
à la fin des printemps.
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Dans son interview avec François Bazin (Obs de septembre je crois)
Claude Allègre est l'auteur de ce tercet
"Lionel, plus que jamais !
Reviens-nous parce qu'inquiet, inquiet de l'état
D'une gauche sans repères et désunie,
Inquiet par la droite et Nicolas Sarkozy."
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Les chats roux
j'ai la phobie des chats à tâches rousses
la moindre d'entre elles sur l'un d'entre eux suffit à me glacer les sangs
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Cher Guillaume t'es tout nu sous ton pull dans la rue qu'aime bulles joli mumm
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Discours imaginaire du maire extraordinaire
Notre commune accueille bientôt la plus fameuse
fanfare de cavalerie de l'Histoire de France
A cet effet les militaires occuperont exclusivement
le dortoir des jeunes filles de notre
collège pendant les vacances
Familles soyez fières
de préparer nos filles
au don et à l'abandon
Fillettes soyez grandies
de l'honneur
que vous rend la patrie
en vous prenant
vos lits
Voilà des années
qu'une portion
d'un escadron
(des fanfarons)
prenait ses quartiers au dortoir
des filles
du collège
d'un bourg
de Haute-Savoie
Les fiers à bras
occupaient les chambres
des grandes
(ces dernières laissèrent
des culottes sales
des lettres brûlantes)
Les autres dont j'étais
auraient pour tout couchage et pour
la première
et dernière fois je le crois
un lit de petite fille inconnue
avec des remords criminels
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fin
la fin
à la fin
tremblement
image
maniérisme
Bartolomeus Spranger
perception bistable
illusion auditive = le chapitre VII jamais fait
_________________________
Bartok (Chez Virginie si je me souviens bien)
une âme de violoncelle
se passe lame scalpel
c'est un temps criminel
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"Je longeai le chemin avec deux amis.
Soudain le soleil se coucha.
Je le ressentis
comme un soupir mélancolique.
Le ciel devint tout à coup
rouge couleur de sang.
Je m’arrêtai, et épuisé à mort
m’adossai contre une barrière.
Je vis le ciel enflammé,
le fjörd et la ville
étaient inondés de sang
et ravagés par des langues de feu.
Mes amis poursuivirent leur chemin,
je tremblais d’angoisse.
Et je sentis
la nature traversée par un long cri infini."
Edvard Munch -
Etat avec rupture ?
Inspecteur départemental
Inspecteur
Inspectrice
Contrôleur principal
Contrôleuse principale
Contrôleur principal
Contrôleuse principale
Contrôleuse
Contrôleur
Contrôleur
Contrôleuse
Contrôleur
Contrôleuse
Contrôleuse
Agente C
Agente C
Agente C
Agente C
Agente C
Agent C
Agente C
Agente C
Agent C
Agente C
Agente C
Agent C
Agente CJe me suis rendu au centre des impôts mardi dernier.
Je m'ennuyais avec mon numéro d'attente donné par la machine
quand j'ai surpris sur un mur ce poème extravagant.
La fin est terrible,
le C porte l'humiliation des catégories inférieures
valorisées (à ce qu'elles croient, les pauvres)
par la féminisation du mot "agent".sucre poudre pack 750g 7.54
creme entiere bouchon x3,60cl 15.09
pois extra fin, 1kg 9.51
6 crepes fraiches 12.46
pancakes x10,350g 10.89
yoghourt nature x16,2kg 14.89
radis rose 6.95
dattes deglet nour,500g 8.92
confit.fraise b.maman,.37kg 9.25
pampryl orange,6x1l 44.08
carotte botte 10.95
calamars romaine,500g 14.04
pate a pizza ronde 260g 9.77
pain rond coupe 400g 5.90
pate feuill. derouler pb,230g 5.97
essuie-tout,4p 4.99
farine ble kg, 1kg 3.67
olives noires aromates 6.23
crepiere alu diam 25 36.34
eau isabelle 6x1.5l 5.90
double concentre tomate,400g 2.49
mayo fine et douce 8.07
stick & bretzels tubo,300g 9.90
avocat fuerte cal 16 236/265g 2x1.00 13.12
mangue 9.84
clementine feuille 10.95
fruits poids variables 9.58
dejeunettes x4 4.92
legumes poids variable 1.18
poire beurre hardy 7.22
fromage coupe 22.76
champignons 5.38
lot de kiwis 3+1G 8.86
riz long basmati, 1kg 8.99
confiture myrtille,370g 8.72
legumes poids variable 7.41
dejeunettes x4 4.92
coeur de palmiers 1/2,220g 9.45
fruits poids variable 8.07
tradition moulu -1grt,4x250g 24.53
papier hygienique blanc,12p 14.23
torsades -15% grt,3x500g 12.46
spaghetti -15% grt, 3x500g 12.46
legumes poids variable 8.33
endive 14.82Ticket 03/11/06
MERCI
DE VOTRE VISITE
KENAVO A BIENTOTJe ne fais pas mes courses chez Fauchon (trop loin),
il fallait lire les prix en francs. -
autoportrait
... my wife ?
-
les livres de lait (texte inexploitable)
Où je crois prendre les mots la poésie prend.
Je revois le pavé coupé dans la tome de croûte polychrome.
Je revois la lunette sur une étendue liquide et blanche d'où s'échappe l'incroyable odeur de lait.
Le mont Palatin n'est jamais qu'un feuilleté de briques pralinées.