les mardis après midi, je peux faire un tour au musée sans croiser âme qu'y vive hormis la guichetière, planton zozotant. L'exposition des peintures de Jacques Lacomblez (peintre et poète 1934-) semblait prometteuse vu que le bonhomme belge a fréquenté par le passé Breton, Magritte et d'autres surréalistes (ceux-ci chers à Lévi-Strauss dans la manière de faire) mais la ballade dans le musée devient vite une angoissante sortie de classe fantôme, dans une présentation des oeuvres où reste peu de place, au milieu des rémanentes maquettes et autres expositions d'outils calamiteux. Louons tout de même sa présence qui ne doit pas au hasard, la matière surréaliste étant bretonne (A. Jarry, M. Denis deux symbolistes précurseurs et Y. Tanguy, A. Breton) ainsi que belge (R. Magritte, et la liste est longue).
"J'attends depuis des siècles
un oiseau fabuleux
qui vienne en mon désir
couver un instant d'or"
Jacques Lacomblez "Pages de Mégarde" 2008.