Soir, mardi 23
A la fin d'octobre 2007 je me trouve dans l'exact milieu du segment dessiné par Gustave Courbet et Jean-Jacques Henner que je ne connais pas encore - ou si peu - mais que m'en restera-t-il? J'ai déjà fait mes emplettes de souvenir aux lafayettes. La vendeuse qui m'y conseilla un sautoir pour ma femme a été dans le collège où mon père enseignait les mathématiques. Surprise des dénombrements? des géométries? Je suis las depuis longtemps des histoires de professeurs mais poursuivi. Ainsi aurai-je dû couper l'autoradio hier avant d'écouter cet écrivain qui détaillait par le menu la psychologie du cancre. Je me rassure aujourd'hui avec ce cher Louis qui considérait le bénéfice de l'institution scolaire comme une trahison; la trahison sociale de son milieu. Je crois sans savoir me l'expliquer : trahison tout court. Plus loin encore que comprendre ne pas comprendre, plus forte que la perception chère à Spinoza, je revendique ma stupidité et ne cache plus l'air qu'elle me donne devant la beauté ou devant n'importe quel questionneur.
Commentaires
après coup, il me restera plus de choses de Henner. comme ces toiles disparues "Andromède" ou "Hérodiade" dont sont présentés ses préparatifs ou retours. merci fulie !
Les courbes hennissent. (Financiers, professeurs, toustems pareils...)
Tiens, je pensais à toi en lisant, dans un livre d'Alan Lomax consacré à Jelly Roll Morton, cette saillie attribuée au génial JRL : "I had a drummer that hit his snares so loud that one night I gave him a couple of fly swatters for a gag."
("J'avais un batteur qui tapait si fort sur ses peaux* qu'un soir, pour blaguer, je lui ai tendu deux tapettes à mouches.")
* snare drum : caisse claire, je crois
très drôle ! mais ça doit être stupéfiant, en tous cas j'espère que cette pratique ne sera pas répandue par ta faute et je n'effacerai pas ta contribution ;)