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  • Sur la porte d'entrée de l'immeuble (côté intérieur)

    "
    Où sont passés les gueulards ?

    Il y a 5, 6 bières qui traînent dehors.
    Y'a 1 an, certaines grandes gueules
    sont venues me faire
    la réflexion
    de les ramasser.
    Et là, personne dit rien.

    Moi je m'en fous des bières,
    je suis pas une chienne.

    Juste 1 truc :
    aux emmerdeurs qui se reconnaîtront,
    je vous conseille de même pas faire
    1 réflexion
    sur moi. Sinon, moi aussi je vais l'ouvrir
    ma gueule.
    Et ce serait pas très bon.
    Si vous voulez faire la police,
    faites-la pour tout le monde pareille !
    lâchez-moi !

    P.S. je suis pas une alcoolique je suis le DIABLE.

    "

    Ma voisine du dessous signe ce message. Ah mais qu'est-ce que vous croyiez ? que j'habite les beaux quartiers ?

  • "Académie du Jazz 2006 : le triomphe de Pierrick Pédron"

    "Au cours de la soirée organisée le 18 décembre 2006 au Grand Foyer du Théâtre du Châtelet, à Paris, l’Académie du Jazz a décerné ses prix pour l’année 2006. Grand vainqueur : le saxophoniste Pierrick Pédron qui a remporté deux prix : meilleur disque français et surtout le prestigieux Prix Django Reinhardt.
    Voici le palmarès 2006 :


    Prix Django Reinhardt (musicien français de l’année) : Pierrick Pédron
    Finalistes : Laurent Coq, Médéric Collignon

    Prix du Disque Français (meilleur disque enregistré par un musicien français) : Pierrick Pédron « Deep in a Dream » (Nocturne)
    Finalistes : Antoine Hervé « Road Movie » (Nocturne), Stan Laferrière & Vintage Orchestra « Weatherman » (Jazz aux Remparts/DJAZ Distrib)"

  • "L'amour passionnée de Noémie"

    "
    LXIII
    Hé, mé mé, bine moi, bine moi, ma pouponne,
    Cependant que papa s'en est allé aux champs,
    Il ne le soza pas, il a mené ses gens,
    Bine mé donc, maman, puisqu'il n'y a passonne.

    Ayant frayé l'oeillet de ta lève bessone,
    Je me veux regarder en tes beaux yeux luisants :
    Car ce sont les misoirs des amouseux enfants,
    Après je modesai ta goge, ma menonne.

    Soudain je laichesai ton joliet tétin,
    Puis je chatouillesai ton beau petit tounin,
    Maintenant de ma pine, ores de ma menotte.

    Si tu n'accode à moi le folâte gaçon,
    Guésissant mon bobo agadé tu es sotte :
    Car l'amour se fait mieux en langage enfançon.
    "

    Marc Papillon de Lasphrise

    P.S. Bon Noël.

  • SMS

    J'ai lu hier que le gouvernement néozélandais autorisera dans les examens du secondaire l'utilisation par les élèves du langage dérivé du SMS, le métier d'enseignant va devenir vraiment difficile.

  • La statue

    medium_donatello_Small_.JPGjardinier binez-moi donc
    vous qui foutez quelle qu'onques

    entre effeuillée au jardin
    pour y mouiller ses chagrins

    ne forniquez donc qu'aux marbres
    tel prélat les culs trop glâbres

    je suis jalouse statue
    chaude les soirs sans vertu

     

    mouillez-moi comme se doivent
    mollement vos petits zouaves

    fourchez-moi la langue à fruits
    dans vos ruts de brute à truie

    venez me râcler le cul
    avec votre noeud tordu

  • L'ode à l'onde

    J'ai découvert hier soir sous la direction de Laurence Saltiel le poète belge Géo Norge (de son vrai nom Georges Mogin, Bruxelles 1898-1990). Cela s'est terminé en choeur et ainsi de mémoire
    "Si j'avais été sable j'aurais tenu la forme de son pied nu"
    Le vers est lent, long et délayé, il y avait aussi
    "Si j'avais été fontaine j'aurais connu le frisson de son pied nu"
    mais encore, cela commençait par "Si j'avais été lumière..." puis "Si j'avais été marre..."!
    Le choeur était constitué d'élèves féminins (un seul homme sur une dizaine) ayant travaillé depuis trois mois avec elle. C'était parfait, si je m'étais écouté je me serais levé. Les harmonies développées évoquaient "la mer" de Debussy dans l'apparition des choeurs, ou Ravel dans la répétition de ces quatres vers, la progression des nuances et les digressions harmoniques. J'ai remarqué aussi dans le choeur la présence de trois adolescentes protubérantes mais dès le début j'ai fermé les yeux. C'était la fin de la première partie elle a joué ensuite avec ses musiciens, mais pour moi c'est resté le clou sans quoi je n'écrivais pas.

    v, Laurence Saltiel
    dm, François Laizeau
    b, Benoît Dunoyer de Segonzac
    pno, Joël Bouquet

  • Turelure et colique

    soit un Chiassac le vers pissant :
    je suis homme aux chiasses de vent
    dérangé à la lune errante
    pipeau de poétastre chante

    P.S. c'est ma digestion de novembre, et c'est un peu lourd.

  • Extrait

    "
    ODIN

    Les coteaux cultivés et la vallée vers la mer étaient, classiquement, semblables à un pantalon de velours de travail, versicolorement rapiécé, lequel, pour montrer ses pièces, aurait fait le chêne fourchu.
    Au fond de la fourche, le bois de châtaigniers qui voilent leurs racines de fougères.
    Varia ne rencontra, dans son chemin descendant, que des plantes et des bêtes.
    Toutes redoutables.
    Sur le plateau, avant le versant, les janiques dont les fleurs d'or sont montées, pierre pour métal, en épingles d'émeraude.
    Les genêts plus bénins, mais artificiellement fortifiés d'abeilles.
    Les épines émoussées par le soleil renouvelées par les grandes lances des feux aux cendres d'engrais.
    Les cloportes méticuleusement cuirassés.
    Les escarbots de deuil crachaient leur sang, comme une cervelle fraîche s'éclabousse.
    Aux épines et aux flammes, la colline accentuant aigu sa chute, succédèrent les glaives des glaïeuls, des herbes tranchantes et les lacets de racines compliquées.
    Il n'y avait pas de grenouilles visibles, elle n'entendait pas leurs chutes dans des flaques,
    il n'y avait pas encore d'eau.
    Les herbes et la terre simulaient le coassement des bêtes.

    [...]

    Puis les fougères, bouquets de sabres étalés dans les plans d'un herbier, classés par rang de taille; comme des mains ouvertes, qui peuvent donc se fermer; comme des chars armés de faux qui ne marcheraient pas, mais tapisseraient l'intérieur d'un couloir en nasse où l'on est forcé de marcher.
    Et comme le gant tout en muscles qui est la pieuvre, fourrée de pustules.
    Qui ne sont pas des pustules, mais des spores : techniquement, des sores indusiés.
    Inoffensives.
    Mais visibles.
    La peur dont on ne peut se distraire est de l'inoffensif tout en décor.
    Puis, aux coquetiers de la mousse, sous des chênes, les œufs bizarres des vesses-de-loup.
    Varia aventura le pied sur une des petites outres de poison, plus molle qu'une paupière.
    Doit-on casser l'œuf de la Mort-Rock par le gros bout ou le petit bout?
    Elle se souvint que le lycopode, dans les théâtres, déflagre pour des apparitions et disparitions par des trappes.
    LOUPS.
    Ils trottent assurément sur les feuilles sèches.
    Il n'y a par terre que de la mousse.
    Mais s'il y avait des feuilles sèches on les entendrait trotter sur les feuilles sèches!
    Le bois sans soleil laisse aussi mal évader la Peur qu'une maison fermée.
    La fougère est la voûte à jour d'une cave, laissant voir tous les monstres des caves.
    Les loups n'y feront point de coupures à leurs pattes, hérissonnées de poils bourrus.
    Et leur gueule est beaucoup plus dentelée que toutes les fougères, quoiqu'elle manque de pustules aux dents.
    Les dents qui mordent ne se mangent pas entre elles.
    Varia ne se retourne pas.
    Elle sait si bien qu'ils sont là derrière elle.
    Sous deux voûtes d'allées de taillis, leurs poils et leurs dents en avant de leur forme d'ombre.
    Comme une paire de cils hors de deux grands yeux.
    Elle court
    Mais elle est arrivée.
    Emmanuel est dans une cahute de douanier à la crête de parapet de la falaise.
    "
    Source: L'Amour absolu, chap. VIII.
    Alfred Jarry
    par Christian Prigent

  • Recyclage d'argent sale (développement durable)

    Il y a de ça quelques années le photographe Yann-Arthus Bertrand proposait en avant-première son exposition "la terre vue du ciel" à la ville de Saint-Brieuc - en 1999 je crois. L'exposition n'avait aucun intérêt, sinon de préparer la distribution pour la décennie à venir de polluants agendas et de dire "faites comme moi, prenez un hélicoptère pour faire de belles photos", le même genre de message que celui de l'imbécile Nicolas Hulot dans les années 90. Pris de remords aujourd'hui par leurs propres gaspillages ils pensent s'acheter bonne conscience en rétribuant je ne sais quel fonds mondial sur un calcul savant de leur dégagement de CO2. C'est une manie bien française qui remonte au frère de collaborateur (avec les nazis), ce mondialement célèbre Cousteau, avec une nouveauté cependant : ils font de la pô-li-tic, Cousteau préférait éviter, vous comprenez.
    Je n'ai jamais vu ce film "Le grand bleu", je n'aurai jamais envie de voir une grande cause avec une grande musique du minable Eric Serra. Je dis tout ça car j'ai ouvert la télévision vers midi. Hulot est invité par Luc Besson chez Drucker. Ce dernier a été invité par Besson dans le Groënland pour y faire de la plongée...