Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • "UN MILLION DE FAITS" et "Les bourgeois de Calais"

    Là-bas sur cette mer que je n'aperçois pas
    Court l'étonnant cortège des nuages bas
    Où passent un diplodocus un dromadaire
    Manche de gentilhomme en Brest-Calais.
     

    Ce bas-relief sous arcs-en-ciel a pieds devant
    Et sur une crête cotonneuse un bourgeois
    Est décroché de son ombre en s'évaporant,
    Quand la course est figée faisant mon désarroi.
     

    Voici mon troisième lundi matin chômé
    Que j'éteins l'ordinateur je mets la radio
    Sur france-musique et du feu en cheminée,
     

    Sait-on jamais ? j'ai sorti les dictionnaires,
    Quel désordre a-t-on tenté d'y mettre et pour quand?
    Mon préféré est l'ancien, celui de maman

  • Deux lundis, deux mois.

                                               (Pour Elodie Poupinure)

    Automne au tour joyeux qui la mer imagine
    J'ai mis mes yeux sur le toit chaumé de colline
    Car le tertre par ma fenêtre fait écran
    À l'entrée des navires et des émigrants

    Pas plus qu'on n'y voit le viaduc même en penchant
    J'ai la vue au versant sud par delà le port
    Qui donne la prémice en profondeur de champ
    Pour peu qu'un glacis de brume y croupisse encore

    Jurons la mer ! - que cela est imaginaire
    Quand nous mangions des huîtres après le notaire
    Un bus passe dans la rue Charles Le Goffic

    Impasse d'oiseaux de mer il gagne le haut
    Vers la maison de Louis Guilloux sans virago
    Et tourne à droite et tourne à droite et tourne à droite
     
     
     
     
     
    du fond de la vallée se dissipent
    des nappes de brume quand j'assiste
    au dépôt des lavis argentiques
    feue fougère ta couleur descend
    sur la lande sombre aux mauvais sangs
    en s'effaçant en reparaissant
    c'est le film des mauvaises pensées
    qui reviendra tôt se déposer
    demain sur le versant opposé
     
     
     
     
    arbre arbore rabot barbe rabote abord arabe barate robot
     
     
     
     
    coule le café dans un kleenex
    c'est faute de philtre et de corn-flakes
    il est midi il n'en reste
     
     
     
     
    (il dort les fesses sur une couronne de laurier)
    Mais, c'est une préface ? non Sire, c'est un epitafe.
     
     
     
     
    son de l'automne
    d'un foeil qui sourd
    de terre et marronne
    la crotte autour
    son de l'automne
    bronche à gazon
    cérumen pomme
    et crevaison
    son de l'automne
    un calembour
    de paix bretonne
    bombarde au bourg
     
     
     
     
    j'observe les ridules de la vague molle
    canevassée aux flétrissants jours automnaux
    comme une paume où je garderais cette obole
    elle s'abat sur le sable ou meurt en tonneaux