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Deux lundis, deux mois.

                                           (Pour Elodie Poupinure)

Automne au tour joyeux qui la mer imagine
J'ai mis mes yeux sur le toit chaumé de colline
Car le tertre par ma fenêtre fait écran
À l'entrée des navires et des émigrants

Pas plus qu'on n'y voit le viaduc même en penchant
J'ai la vue au versant sud par delà le port
Qui donne la prémice en profondeur de champ
Pour peu qu'un glacis de brume y croupisse encore

Jurons la mer ! - que cela est imaginaire
Quand nous mangions des huîtres après le notaire
Un bus passe dans la rue Charles Le Goffic

Impasse d'oiseaux de mer il gagne le haut
Vers la maison de Louis Guilloux sans virago
Et tourne à droite et tourne à droite et tourne à droite
 
 
 
 
 
du fond de la vallée se dissipent
des nappes de brume quand j'assiste
au dépôt des lavis argentiques
feue fougère ta couleur descend
sur la lande sombre aux mauvais sangs
en s'effaçant en reparaissant
c'est le film des mauvaises pensées
qui reviendra tôt se déposer
demain sur le versant opposé
 
 
 
 
arbre arbore rabot barbe rabote abord arabe barate robot
 
 
 
 
coule le café dans un kleenex
c'est faute de philtre et de corn-flakes
il est midi il n'en reste
 
 
 
 
(il dort les fesses sur une couronne de laurier)
Mais, c'est une préface ? non Sire, c'est un epitafe.
 
 
 
 
son de l'automne
d'un foeil qui sourd
de terre et marronne
la crotte autour
son de l'automne
bronche à gazon
cérumen pomme
et crevaison
son de l'automne
un calembour
de paix bretonne
bombarde au bourg
 
 
 
 
j'observe les ridules de la vague molle
canevassée aux flétrissants jours automnaux
comme une paume où je garderais cette obole
elle s'abat sur le sable ou meurt en tonneaux

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