vile pine au tocsin:
je sais mettre au cumin
ces sexes féminins
rets de cuisse en chagrins
dînons aux vents d'airain!
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vile pine au tocsin:
je sais mettre au cumin
ces sexes féminins
rets de cuisse en chagrins
dînons aux vents d'airain!
jamais le soleil n'a léché la lune
car c'est un ancien et elle est moderne
non de pécheresse je ne vois qu'une
pendant le midi sur la méridienne
...
voilà que le vent se met à souffler
...
comme une haleine et les horizons flambent
doux comme les soirs d'été en septembre
le silence à nos langues s'est noué
français moule
huître espagnol
arabe figue
elle me regarde livre
je m'écris à l'envers
dans son regard qui m'élivre
elle me passe l'anneau noueux et double
du ruban de ses lèvres
je suis dans ses lèvres
je suis ses lèvres
or le cheval dort dans le canal
il est halé avec le soleil
par l'univers en tous points pareil
aux natures mortes et locales
aux cabinets des ministères
je parle en vers je parle en vers
au cabinet style régence
je fais souvent des vents étranges
au cabinet des cabinets
la rime est riche à mon poignet
au féminin des cabinets
ma vile pine est au valet
sur du bon vingt-et-un vingt neuf sept
je paraphe au quarante neuf trois
les journaux d'olympe de MOI ROI
dominique-aux-dominés l'esthète
je suis candidat dans quelques mois
mais déjà chanté par les poètes
vrais dont je suis et auxquels je prête
ma germinale crinière aux lois
que ne sommes-nous tous des poètes
des ricains des épagneuls ? ô peuple
l'espoir est dans le c r s pleutre
crois-moi tais-toi et marche aux sornettes
c'est un cadeau ?
non sire c'est une majuscule
dans les valses de Ravel
les fillettes se révèlent
les jeunes femmes se pâment
aux songes de bien des mâles
C'est un grand jour pour les bretons, le Centre culturel de Rennes est inauguré. Voilà une petite génération depuis le lancement du projet en 1992 qu'on en parle. Cela s'appelle "les champs libres" et se trouve à proximité du parking du champs de Mars et du palais des sports bizarrement désigné "le liberté". Frank Gerhy (Guggenheim de Bilbao, dont les premiers dessins ont été réalisés en février 1993 pour une livraison en 1997) avait concouru puis déclaré forfait, et finalement ce fut Christian de Portzamparc (cité de la musique, tour LVMH à New York) qui l'emporta. C'est donc de lui ce dôme et cette pyramide à l'envers posée sur un dolmen immense. Le dôme abrite la science (planétarium) et la pyramide inversée, la bibliothèque. Tant d'années de travaux, d'ironies et de supputations voilà donc 'la vache contaminée ai-je facilement pensé. Cette petite génération correspond à ma page noire, c'est un grand jour.
Rennes est une ville pleine de promesses, mon père m'emmenait voir l'anneau de Moebius devant la faculté des sciences, c'est une sculpture. Je n'y ai pas vu la même chose que lui. Hier soir en écoutant une nouvelle de Philippe Besson lue par Arnaud Cathrine lorsque je l'ai entendu dire anneau de Moebius je me suis rappelé un de mes "poèmes" perdu par ma future femme. Un jour je travaillerai à me soulager de cette limite à l'infini que représente pour moi la femme. Hier soir donc, je suis sorti voir un écrivain (Arnaud Cathrine), c'était bien.
ma crême au réglisse traîne en son caramel
la grise mine et porte pâle en son carré
d'assiette la défaite des radis salés
veut-elle qu'un pissenlit prenne la cannelle?
ma crême au radicule en a l'heur et le couvert
malgré l'apparat au café du champ de foire
mon voisin porte costard plus qu'ostentatoire
et ma crême grise le ciel de fin d'hiver
Hier soir j'ai été voir Jean-Marie Berthier (chez Fanlac) dans une rencontre organisée par la fédération des oeuvres laïques du département. Des enfants ont vu le poète en chair et en os. Il a lu ses poésies choisies dans la maison Louis Guilloux, ainsi que l'animatrice ayant choisit les siennes. Il en a profité pour nous annoncer que son éditeur lui voulait une anthologie. C'est bien ce que je voulais voir, peut-être pas une étoile de la poésie mais au moins un vieux sage. Le moment le plus saisissant de la soirée a été qu'il dise sa crainte que la poésie puisse s'en aller, après nous avoir raconté le départ de ses deux enfants. Enfin sa lecture et diction étaient infaillibles, de même pour la (sa) très maîtresse animatrice.
ma ville à rime
regarde toi!
regarde moi tes ponts!
ma ville armure en poésie
ponts en fer
ma ville en rime
regarde moi tes ponts!
ponts de terre et de brique
tes ponts en
tes ponts armés
le vers sera l'anamorphose au dédale de mon rêve
elle travaille à l'écart
en caressant nos épaules
et travaillait à l'école
quand nous caressions les poires
elle travaille à la peine
comme le prêtre à son prêche
elle travaille à la chaîne
comme qui lèche une pêche
la pointe aime se vautrer devant
la mer offensée dans son
fer blanc
mon tourment s'est morcelé d'horreur
dans la plaie fractale en son
honneur
la pointe est un point comme les autres
voué à perdre pôle son
apôtre
(P.S. figurez-vous que j'ai bien reçu de ma banquière le recommandé tant promis, et j'irai le chercher demain chez la postière)
hier soir la Rance fit un tollé
las son barrage s'est écroulé
hydraulique turbine obsolète
caduc viaqueduc de vague en-tête
l'aquatique croupière aux embruns
aura tu le radôme aux chagrins
le caducée crucifié éclaire de vert
la statue cautérisée au marbre solaire
je sais bien que du petit haut de leurs treize anges
nos icônes n'aiment rien tant que Mickey l'ange
leurs plaisirs cautérisés à l'huile solaire
vengent Michel-Ange_dont le marbre mousse en l'air
Chagrinent un cygne
je préfèrerais vous parler de mes faveurs
à moins bien sûr que vous ne m'en fassiez la fleur
ma charge téléphonique est pour vous banquière
le recommandé n'est plus à mes frais très chère
a-t-elle la voix qui creuse aux tremblements avant-coureurs
telle la mer aux ravages déferlant sur nos malheurs ?
estomac accroché au vice et au jouit de nos oh! hisses
qui bave à la poupe et crache toute l'écume d'épices