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Waltz with Bachir

Jour de soldes dans une grande enseigne commerciale samedi dernier, j'ai trouvé un disque de Solomon Ilori datant de 1963 dans lequel une réédition récente chez Blue Note a ajouté le quintet de D.Byrd/H.Laws/C.Perkinson/B.Cranshaw/E.Jones impliqué dans le projet d'Ilori. Cela m'a coûté trois euros cinquante. De Solomon j'ai écouté Follow me to Africa un intéressant mélange de flûte et de tambours africains. À cette écoute me revient alors à l'esprit Le joueur de fifre... et aussi d'avoir connu dans la cavalerie un raciste qui jouait du tambour avec dextérité, il répondait au détonnant patronyme de "Soulémagne". Le tambour vient d'être réintroduit dans les conservatoires nationaux en avril dernier, alors qu'il en avait été exclu en 1815 par la terreur blanche qui interdisait de conservatoire les instruments accusés d'avoir porté la Révolution. Ce soir de même jour, j'allais voir le très beau film de Folman.


Exergue de l'Histoire de Beyrouth de Samir Kassir (2003) :

"
Vous connaissez le Liban ?
Je secouai la tête.
- Le soir, le ciel est comme du vin, et les ombres qui tombent sur les terrasses sont nimbées de lumière violette. Au-dessus de votre tête, des plantes grimpantes : des treilles de vigne et d'autres plantes qui ont de grosses fleurs parfumées. Tout est silencieux, chaud et doux : l'atmosphère même dans laquelle les grands mythes sont nés. Et les images que vous voyez par les yeux de l'esprit vous semblent plus réelles que la chaise sur laquelle vous vous asseyez... Je donne dans le lyrique, comme vous pouvez voir.
" Eric Ambler, L'affaire Deltchev (1952).

En chapitre liminaire du livre de Kassir on trouve la première partie nommée les yeux de l'esprit.

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