M. dit -" Cheval à la tête ! " et moi qui me souviens d'Uranus je tourne autour de mes tambours il se trouve que je suis las l'été de faire la bossa et du duo, je ne suis pas une chamelle. Le peintre terminera son travail après demain par la vitrification des parquets et l'escalier. On ira tous dans la maison de mon enfance tant que sèche la huisserie.
Qu'est devenue Uranus ? il faudrait que je l'appelle et qu'elle vienne me voir, qui n'a jamais vu Y. Je l'ai rencontrée au printemps de l'année 1996 les gens ont des souvenirs de copains de régiment mais moi seul me vient chevale. Sous la tapisserie, cunéiformes j'ai trouvé quelques inscriptions et dans le ciel : des sillages blancs.
Le soir venu sur le camp de Fontevrault et dans ma mémoire me reviennent l'opérette des chars d'assaut, les tirs et Uranus jalousant cette marche en peloton aux aurores hivernales qui me pelotait en pensées dans l'extrème froidure continentale du Saumurois; mais matutinale. -Chevale à la tête ! chevale à la tête !
Je prends des vacances, je ne serai pas glabre. Ici les travaux sont finis cependant que nous avons vécus comme des culs bénis dans la maison d'enfance. Je boirai du Bandol, il fera chaud le soir. Il ne se passera pas grand chose à part peut-être un bain de minuit et comme d'habitude je n'emporterai pas un livre avec moi, mais des mioches. Ah j'aimerais tant que le vieux barman qui réchauffait mes biberons à son grand désespoir, joue encore du piano et me raconte d'ébahissantes histoires de musiciens parisiens à l'heure de l'armagnac. Je vous l'avoue aujourd'hui : ce genre de situation m'arrive, tellement creux est mon nez.